tag:blogger.com,1999:blog-6200913351217134792024-02-07T05:08:00.840+01:00Chroniques d'une rêveuse à lunettesAngeline Bonnhttp://www.blogger.com/profile/13277009185975540658noreply@blogger.comBlogger161125tag:blogger.com,1999:blog-620091335121713479.post-87391014876900739722023-05-17T23:03:00.002+02:002023-05-17T23:45:26.187+02:00Ici et seulement icide Christelle Dabos<p> </p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgp1N6DCjjt1OR7YJLEiKIE49CjpqA_46WZtkj9MQPOv3l9kNi5rGxbAt5_ryHueDw2KHC_tROt9iEwffjgpQOYgE6zAQlnGlP2gXSP789OCRsIxFC7ghwxwYvoq4zhgsBGPqDJlmAiGnHwaBQIrsoggaWrN6b9luZZZ5tlHmFBr92MVpwm47EfVa5Z/s2657/J04444.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="2657" data-original-width="1831" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgp1N6DCjjt1OR7YJLEiKIE49CjpqA_46WZtkj9MQPOv3l9kNi5rGxbAt5_ryHueDw2KHC_tROt9iEwffjgpQOYgE6zAQlnGlP2gXSP789OCRsIxFC7ghwxwYvoq4zhgsBGPqDJlmAiGnHwaBQIrsoggaWrN6b9luZZZ5tlHmFBr92MVpwm47EfVa5Z/s320/J04444.jpg" width="221" /></a></div><br /><br /><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: "Times New Roman",serif;">Comment
avez-vous vécu votre collège ? Était-ce des années joyeuses ?</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: "Times New Roman",serif;">Ou
au contraire des moments de souffrance, où vous vous réveilliez chaque matin
avec la boule au ventre ?</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: "Times New Roman",serif;">Pour
les personnages du nouveau roman de Christelle Dabos, <i>Ici et seulement ici, </i>publié
aux éditions Gallimard Jeunesse, leur expérience entre clairement dans la
seconde catégorie.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: "Times New Roman",serif;">Dans
un huis-clos oppressant, nous suivons le quotidien de plusieurs élèves :</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: "Times New Roman",serif;">Iris,
qui vient de débuter son entrée en 6<sup>e</sup> et a pleinement conscience que
l’insouciance de l’enfance est terminée. Au collège, il y a des règles à suivre
et un pas de travers peut vite vous conduire au statut de paria. C’est ce qui
est arrivé à l’ancien ami d’Iris, Émile, qui a eu le malheur de vouloir
utiliser les cabinets des toilettes des filles. La jeune fille est plus
prudente. Elle observe, elle imite, elle se fond dans la masse. Jusqu’à
réaliser qu’elle est littéralement devenue invisible…</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: "Times New Roman",serif;">Pierre
est depuis l’année dernière le souffre-douleur de sa classe. Constamment
humilié, il ne s’imagine pas être quelqu’un d’autre que celui que l’on rejette.
Au point de repousser par réflexe la moindre personne qui lui offre son amitié.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: "Times New Roman",serif;">Madeleine
quant à elle supporte de moins en moins d’être dans l’ombre de sa copine Lola,
très bonne élève sans fournir le moindre effort et très populaire auprès des
collégiens et même des lycéens. Alors, lorsque Ça la choisit et qu’elle
commence à faire des Miracles, Madeleine espère que son quotidien va enfin
changer.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: "Times New Roman",serif;">Guy,
de son côté, gravite dans une promotion découpée en véritables castes. Faisant
parti des Hauts, il peut avoir à son service un Bas, un camarade choisi
arbitrairement pour être en dessous de lui et qui est forcé d’obéir à ses
ordres. Grâce aux Bas, plus besoin de faire ses devoirs si l’on n’en a pas
envie. Tous obéissent au prince, élève mystérieux que l’on ne doit jamais
regarder dans les yeux. Mais lorsque Sofie arrive au collège et refuse de se
soumettre aux diktats de cette microsociété, Guy sent que son année va être
bouleversée.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: "Times New Roman",serif;">Autour
de ces quatre adolescents gravitent encore d’autres protagonistes : une
remplaçante, ancienne élève de l’établissement, qui voit avec horreur et
consternation les mêmes schémas de violences et de domination se répéter de
génération en génération et un club secret de collégiens qui enquête sur une
possible fin du monde.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: "Times New Roman",serif;">Amoureuse
inconditionnelle de <i>La Passe-Miroir, </i>j’étais vraiment impatiente de
découvrir le nouveau roman de Christelle Dabos. Je savais qu’il était très
différent de sa précédente saga, j’ai donc décidé de l’aborder comme le livre
d’une autrice inconnue. Et bien je n’ai pas été déçue !</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: "Times New Roman",serif;">L’atmosphère
de ce livre est pesante. Tout comme les personnages, on ressent la pression du
regard des autres, la crainte des bandes, des groupes, des oppresseurs. Dans <i>Ici
et seulement ici</i>, le malaise est décuplé par la sensation d’être prisonnier
du collège. Les règles qui ont cours à l’extérieur ne s’appliquent pas dans cet
établissement. Intimidation et brimades s’y font en toute impunité, et les
adultes, censés être des figures d’autorité, semblent totalement dépassés par
les élèves qui imposent leur loi. Le prince des 3<sup>e</sup> en est un exemple
marquant.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: "Times New Roman",serif;">Mais
plus encore que les élèves, c’est le lieu lui-même qui paraît régir la vie de
chacun. Si Christelle Dabos décrit peu le physique de ses personnages, elle ne
se prive pas en revanche de dépeindre ce sinistre collège. Les « toilettes
de l’enfer », où les collégiens manquent de disparaître, les chaises et
les tables délabrées de la bibliothèque, tout cela confer une atmosphère
presque horrifique à cet établissement scolaire.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: "Times New Roman",serif;">Malgré
son côté très réaliste, l’écrivaine n’hésite pas à insérer de véritables
touches de magie. Rien n’est laissé au hasard, et tous les pouvoirs développés
par les adolescents sont finalement une réaction directe à l’ambiance qui règne
au sein de l’établissement. Iris devient invisible par crainte de se faire
harceler.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: "Times New Roman",serif;">Christelle
Dabos introduit aussi des éléments mystiques, avec une fin du monde programmée
et cyclique qui n’intervient que là-bas. Elle ne porte pas seulement un regard
sur le collège, elle analyse notre société, régie par des jeux de lutte et de
dominations, mais aussi par le rejet de ce qui est différent et qui sort de la
norme. Car que font ces adolescents, sinon reproduire ce qu’ils voient dans le
monde des adultes ?</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: "Times New Roman",serif;">Un
mot enfin, sur la plume de l’autrice. Quelle évolution depuis <i>La Tempête des
échos !</i> Christelle Dabos écrit ici de façon moins sage, plus crue,
mais toujours aussi riche. Elle parvient à faire entendre à merveille les voix
des différents protagonistes.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: "Times New Roman",serif;">Le
récit évoqué est sombre, mais l’écrivaine instille souvent des touches d’humour
bien pensées qui nous permettent de respirer dans l’atmosphère empoisonnée d’<i>Ici
et seulement ici</i>.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: "Times New Roman",serif;">J’ai
eu la chance d’assister à la soirée de lancement du roman à la Librairie de
Paris, et je rejoins les mots du libraire qui disait fort justement que ce
nouveau roman pouvait guérir l’élève harcelé que nous avions été. Alors je vous
encourage à découvrir ce nouveau roman de Christelle Dabos.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: "Times New Roman",serif;">Sombre,
déroutant mais addictif, vous tremblerez, vibrerez, remettrez votre vieille
peau d’adolescent pour une expérience fantastique, cauchemardesque et riche <i>Ici
et seulement ici !</i></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: "Times New Roman",serif;"> </span></p><p></p><p><!--[if gte mso 9]><xml>
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</p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: "Times New Roman",serif;">Si
vous êtes victime ou témoin de harcèlement scolaire :</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: "Times New Roman",serif;">Le
3020 est un numéro d’appel gratuit opéré par l’École des parents et des
éducateurs d’Île-de-France subventionné par le ministère de l’Éducation
nationale et de la Jeunesse. Il s’adresse aux élèves, aux familles et aux
professionnels témoins ou victimes d’une situation de harcèlement entre élèves.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><b><span style="font-family: "Times New Roman",serif;">Le
3020 est joignable du lundi au vendredi, sauf jours fériés, de 9h à 20h du
lundi au vendredi et de 9h à 18h le samedi.</span></b><span style="font-family: "Times New Roman",serif;"></span></p>
<b><span style="font-size: 11pt;"></span></b><span style="font-size: 11pt;"></span>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: "Times New Roman",serif;"> </span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: "Times New Roman",serif;">#christelledabos
#gallimardjeunesse #icietseulementici #librairiedeparis #lapassemiroir</span></p>
<p></p><br />Angeline Bonnhttp://www.blogger.com/profile/13277009185975540658noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-620091335121713479.post-60506624116035692452022-10-06T01:01:00.002+02:002022-10-06T01:01:44.601+02:00 Everything, everywhere all at once : vivre mille vies pour mieux comprendre la sienne<p style="text-align: left;"></p><div style="text-align: center;"><img alt="https://fr.web.img6.acsta.net/pictures/22/06/14/16/36/2606624.jpg" class="shrinkToFit" height="400" src="https://fr.web.img6.acsta.net/pictures/22/06/14/16/36/2606624.jpg" width="269" /></div><p style="text-align: center;"><br /></p><p style="text-align: left;">Produit par le studio A24, le nouveau film de Daniel Scheinert et Daniel Kwan est un véritable<br />phénomène aux États-Unis. L’héroïne, Evelyn Wang (Michelle Yeoh), est une immigrée<br />chinoise propriétaire d’une laverie. Minée par la pression et les dettes, elle peine à dialoguer<br />avec son époux, Waymond, ou à comprendre Joy, sa fille et semble au bord du gouffre. Mais<br />alors qu’elle se rend chez une inspectrice des impôts, un phénomène inattendu se produit : un<br />alter ego de son conjoint lui apparaît et implore son aide, lui disant qu’elle a le pouvoir de<br />sauver l’univers entier. Dans une autre dimension, une force destructrice est en effet à l’œuvre,<br />et Evelyn semble être la seule à pouvoir rétablir l’équilibre du monde. Elle va alors découvrir<br />un multivers tortueux où tous ses rêves semblent être réalités. Mais <i>Everything everywhere all<br />at once</i> n’est pas qu’une simple plongée au cœur d’univers parallèles. C’est également la quête<br />d’une femme qui cherche désespérément un sens à son existence.<br /><br /><b>Un personnage atypique</b><br /><br />Evelyn Wang détonne dans le paysage des héroïnes de film d’action. Cette femme de cinquante<br />ans est bien plus âgée que la majorité des personnages du genre. On s’attendrait plus à ce que<br />ce soit sa fille, âgée de 20 ans, qui tienne le rôle phare. Pourtant, Evelyn occupe cette place à<br />merveille, et vit des aventures déjantées et drôles à un rythme effréné, qui ne laisse pas au<br />spectateur le temps de s’ennuyer.<br /><br /><b>Une véritable anti héroïne</b></p><p style="text-align: left;"><b> </b></p><p style="text-align: center;"><img alt="https://cdn.theplaylist.net/wp-content/uploads/2022/03/14165955/MichelleYeohEverythingEverywhere2-750x400.jpg" height="214" src="https://cdn.theplaylist.net/wp-content/uploads/2022/03/14165955/MichelleYeohEverythingEverywhere2-750x400.jpg" width="400" /><b> <br /></b></p><p style="text-align: left;"><br />Evelyn Wang incarne véritablement la figure de l’anti héros. Elle ne possède aucun talent<br />particulier, et sa vie est au contraire parsemée d’échecs et de projets inachevés. Comme<br />l’affirme l’alter ego de son époux, de toutes les Evelyn, c’est la seule qui ne connaît aucun<br />succès. Au début du film, sa froideur envers son époux et sa honte face à l’homosexualité de sa<br />fille en font un personnage principal assez antipathique.</p><p style="text-align: left;"><br />Ici, on assiste à un renversement de la figure de l’élu, du personnage au destin grandiose.<br />Lorsqu’un protagoniste est considéré comme le seul capable de sauver l’univers, c’est<br />généralement à cause d’un grand pouvoir ou d’un don caché. Or Evelyn Wang se révèle être<br />une femme ordinaire, sans talent particulier, à tel point que l’alter ego de son époux pense<br />presque s’être trompé en voyant en elle la solution aux malheurs de son monde. Tout au long<br />du film, l’acquisition de nouveaux dons et de nouvelles compétences se fait par un<br />apprentissage. Sa maîtrise des univers alternatifs s’effectue après plusieurs essais plus ou moins<br />concluants. Evelyn reste aussi un personnage très humain, avec ses failles et ses doutes, auquel<br />le spectateur peut s’identifier.<br /><br />Ajoutons également que l’humour qui parsème le film rend plus légères certaines scènes qui<br />pourraient sans cela, avoir un ton grave et solennel. Ces passages véritablement comiques, où<br />Evelyn se retrouve dans des situations plus loufoques les unes que les autres et est obligée de<br />faire preuve d’intrépidité et d’ingéniosité pour survivre, nous la rendent vraiment attachante.<br /><br /><b>Se perdre pour mieux se retrouver</b></p><p style="text-align: left;"><b> </b><br /></p><p style="text-align: left;"></p><p style="text-align: center;"><img alt="https://i0.wp.com/dmtalkies.com/wp-content/uploads/2022/05/ezgif-4-ce03fd08c1.jpg?resize=696%2C392&ssl=1" height="225" src="https://i0.wp.com/dmtalkies.com/wp-content/uploads/2022/05/ezgif-4-ce03fd08c1.jpg?resize=696%2C392&ssl=1" width="400" /></p><p style="text-align: left;">Durant le film, Evelyn explore de multiples versions d’elle-même et des univers plus fous les<br />uns que les autres. Elle est actrice, chanteuse, cuisinière de talent et une simple pierre ou une<br />étrange créature avec de longs doigts visqueux. Le spectateur, tout comme elle, est souvent<br />perdu dans la multitude de ces possibilités. Pourtant, petit à petit, Evelyn finit par retrouver son<br />chemin dans ce dédale, et par apprécier la vie qu’elle mène, même si elle n’est pas aussi<br />flamboyante que certaines de ses alter ego. Confrontée à la destruction imminente du monde,<br />elle réalise soudain ce qui compte véritablement à ses yeux.<br /><br /><b>Tisser une véritable relation mère-fille</b></p><p style="text-align: center;"><img alt="https://voguesg.s3.ap-southeast-1.amazonaws.com/wp-content/uploads/2022/05/12120708/everything-everywhere-atonce-makeup-banner-680x1020.jpg" class="shrinkToFit" height="400" src="https://voguesg.s3.ap-southeast-1.amazonaws.com/wp-content/uploads/2022/05/12120708/everything-everywhere-atonce-makeup-banner-680x1020.jpg" width="267" /><b> <br /></b></p><p style="text-align: left;">Rapidement au cours du film, Evelyn découvre que la menace qui détruit le monde de l’alter<br />ego de Waymond est en réalité une autre version de sa fille Joy. Poussée par sa mère à devenir<br />une experte du passage entre les dimensions, la jeune femme, qui ici se nomme Jobu Tupaki, a<br />poussé trop loin les limites de son esprit, et expérimente désormais tous les univers à la fois.<br />Omnipotente et puissante, elle souffre pourtant, comme Evelyn, de ne pas trouver un sens à son<br />existence. Quand on peut tout avoir, rien n’a finalement d’importance. Au fond d’elle, Jobu<br />Tupaki, comme Joy, souhaite simplement être écoutée et soutenue. Evelyn, en parvenant à<br />dialoguer avec l’alter ego maléfique de sa fille, va finalement pouvoir enfin avoir une véritable<br />conversation à cœur ouvert avec elle dans son propre univers.<br /><br /><b>Renouer avec son mari</b></p><p style="text-align: left;"><b> </b></p><p style="text-align: center;"><b> </b><img alt="Everything Everywhere All at Once 2022 Evelyn Wang Vest" class="n3VNCb KAlRDb" data-noaft="1" height="400" src="https://www.hleatherjackets.com/wp-content/uploads/2022/03/Michelle-Yeoh-Everything-Everywhere-All-at-Once-Quilted-Vest.jpg" style="height: 373px; margin: 0px; width: 279.75px;" width="300" /></p><p style="text-align: left;"><br />Au cours de son périple, Evelyn va être grandement épaulée par Alpha Waymond, l’alter ego<br />de son mari. Il sera présent à la fois pour l’aider à maîtriser le difficile exercice du passage entre<br />les univers, mais également pour la mettre en garde contre les pièges et les tentations tendues<br />par Jobu Tupaki. En effet, la jeune femme essaye d’inciter Evelyn à devenir comme elle, à<br />accéder elle aussi à toutes les possibilités d’existence à la fois. Evelyn est tout d’abord tentée<br />par cette proposition : vivre toutes ces vies en une lui permettrait en effet d’éviter la frustration<br />d’être passée à côté d’une destinée plaisante. Cela lui assurerait aussi d’échapper aux<br />contraintes du présent, aux factures qu’elle doit payer, aux échecs qu’elle tente d’oublier. Mais<br />céder à la tentation serait finalement se perdre elle-même dans une ronde infernale vide de sens<br />et d’intérêt. Waymond, est ici déterminant dans le destin d’Evelyn. C’est en effet lui qui la<br />convainc de garder espoir, et qui pousse les personnages à être bons les uns envers les autres, à<br />se parler plutôt qu’à se combattre. Grâce à son appui, Evelyn parvient tant bien que mal à garder le cap dans un monde parfois vide de sens. Waymond est un personnage atypique, qui joue un<br />rôle clé dans la quête d’identité de sa femme. Par sa présence constante à ses côtés, il lui montre<br />aussi la valeur de ce qu’elle possède, et que malgré les revers qu’elle peut subir, tout n’est pas<br />perdu.<br /><br /><i>Everything everywhere all at once</i> est donc un mélange unique, spectaculaire et bien pensé, qui<br />alterne entre la comédie, le film d’action et la quête de soi. Derrière tout l’univers fantastique<br />mis en place par Daniel Scheinert et Daniel Kwan, ce film a également une dimension plus<br />philosophique, et relate la quête de sens d’une femme ordinaire mais attachante, courageuse et<br />persévérante, qui se hisse au rang des héroïnes les plus mémorables de cette année 2022.</p>Angeline Bonnhttp://www.blogger.com/profile/13277009185975540658noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-620091335121713479.post-44705407315424461812022-09-16T01:47:00.001+02:002022-09-16T01:47:46.445+02:00L'espace d'un an de Becky Chambers<h3 style="text-align: center;"> L'espace d'un an<br /></h3><h3 style="text-align: center;">Becky Chambers</h3><h3 style="text-align: center;"> </h3><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjSH1f6BnmJdwyTs0v4szoURy8hT6cgX_aMXrRsk8RN9bx_Z0orDjgB8GbETG2lnpm274BUMQIiJvG5JOjZyfMpDCogqsp-qlpGEoj4io6vWoXz9DIXnGGsRhjq92lWX491Ktyf5QdMzXCWe73f0u9j-WE08pZlAY0MzuSzpr1MqTgE8j9_RelMUemc/s1080/Sans%20titre.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1080" data-original-width="1080" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjSH1f6BnmJdwyTs0v4szoURy8hT6cgX_aMXrRsk8RN9bx_Z0orDjgB8GbETG2lnpm274BUMQIiJvG5JOjZyfMpDCogqsp-qlpGEoj4io6vWoXz9DIXnGGsRhjq92lWX491Ktyf5QdMzXCWe73f0u9j-WE08pZlAY0MzuSzpr1MqTgE8j9_RelMUemc/s320/Sans%20titre.jpg" width="320" /></a></div><br /><h3 style="text-align: center;"><br /></h3><p><span class="_aacl _aaco _aacu _aacx _aad7 _aade">Alors que paraît son
nouveau roman, <i>Un psaume pour les recyclés sauvages</i>, j’ai voulu me
plonger dans un des premiers textes de Becky Chambers, <i>L’espace d’un an</i>,
publié aux éditions l’Atalante.<br /><br />Embarquez à bord du vaisseau
Voyageur aux côtés de Rosemary, une jeune femme originaire de Mars qui
n’a pas dit toute la vérité au cours de son entretien d’embauche et qui
ne veut surtout pas que l’on découvre son secret. En tant que greffière
du vaisseau, elle a pour tâche de mettre un peu d’ordre dans les
affaires de son éclectique équipage. Le capitaine Ashby, la pilote
Sissix et les techniciens Jenks et Kizzy forment une véritable famille,
unie dans les joies et les épreuves. <br /><br />Entourée de leur
bienveillance, Rosemary va peu à peu vaincre ses peurs et s’ouvrir à ses
coéquipiers. Mais la mission du Voyageur est très particulière : ouvrir
un passage dans l’espace près d’une nation belliqueuse et obscure,
l'Empire Ka. La tâche de Rosemary et de ses compagnons pourrait se
révéler plus périlleuse que prévu.<br /><br />Ce roman a été une excellente
découverte et une merveilleuse entrée dans l’univers de Becky Chambers.
Ce qui m’a particulièrement frappée au cours de ma lecture, c’est le
soin que l’autrice met à créer une atmosphère de complicité entre les
personnages. Le lecteur, comme Rosemary, se sent rapidement chez lui au
sein du Voyageur et ne veut plus quitter le vaisseau ! Chacun des
protagonistes a une personnalité bien définie : j’ai adoré le
tempérament de feu de Kizzy et de Jenks, la tendresse de Sissix et la
bonté d’Ashby.<br /><br />Imaginer des êtres si différents est également une
occasion pour l’écrivaine d’évoquer les thèmes de l’altérité et de la
tolérance. Par le prisme de cet univers imaginaire, Becky Chambers
aborde en filigrane des problématiques propres à la communautés LGBTQIA+
ou aux personnes racisées.<br /><br /><i>L’espace d’un an </i>est le premier livre
de la série <i>Les Voyageurs</i>. Même s'il se suffit à lui-même, je vais
m’empresser de découvrir d’autres textes de Becky Chambers.</span></p><p><span class="_aacl _aaco _aacu _aacx _aad7 _aade"> </span></p><p><span class="_aacl _aaco _aacu _aacx _aad7 _aade"></span></p><p><span class="_aacl _aaco _aacu _aacx _aad7 _aade"><i>L'espace d'un an</i> de Becky Chambers, publié aux éditions L'Atalante.<br /><br /><a class="qi72231t nu7423ey n3hqoq4p r86q59rh b3qcqh3k fq87ekyn bdao358l fsf7x5fv rse6dlih s5oniofx m8h3af8h l7ghb35v kjdc1dyq kmwttqpk srn514ro oxkhqvkx rl78xhln nch0832m cr00lzj9 rn8ck1ys s3jn8y49 icdlwmnq _aa9_ _a6hd" href="https://www.instagram.com/explore/tags/latalante/" role="link" tabindex="0">#latalante</a> <a class="qi72231t nu7423ey n3hqoq4p r86q59rh b3qcqh3k fq87ekyn bdao358l fsf7x5fv rse6dlih s5oniofx m8h3af8h l7ghb35v kjdc1dyq kmwttqpk srn514ro oxkhqvkx rl78xhln nch0832m cr00lzj9 rn8ck1ys s3jn8y49 icdlwmnq _aa9_ _a6hd" href="https://www.instagram.com/explore/tags/unpsaumepourlesrecyclessauvages/" role="link" tabindex="0">#unpsaumepourlesrecyclessauvages</a> <a class="qi72231t nu7423ey n3hqoq4p r86q59rh b3qcqh3k fq87ekyn bdao358l fsf7x5fv rse6dlih s5oniofx m8h3af8h l7ghb35v kjdc1dyq kmwttqpk srn514ro oxkhqvkx rl78xhln nch0832m cr00lzj9 rn8ck1ys s3jn8y49 icdlwmnq _aa9_ _a6hd" href="https://www.instagram.com/explore/tags/sf/" role="link" tabindex="0">#sf</a></span></p>Angeline Bonnhttp://www.blogger.com/profile/13277009185975540658noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-620091335121713479.post-43095631987582362482021-05-08T16:26:00.005+02:002021-05-08T16:28:48.100+02:00Les enfants sont rois de Delphine de Vigan<p> <!--[if gte mso 9]><xml>
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</p><h3 align="center" class="MsoNormal"><span style="mso-bidi-font-family: Calibri; mso-bidi-theme-font: minor-latin;">Les
enfants sont rois</span></h3>
<h3 align="center" class="MsoNormal"><span style="mso-bidi-font-family: Calibri; mso-bidi-theme-font: minor-latin;"> </span></h3>
<h3 align="center" class="MsoNormal"><span style="mso-bidi-font-family: Calibri; mso-bidi-theme-font: minor-latin;">Delphine de
Vigan</span></h3><p><br /></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="mso-bidi-font-family: Calibri; mso-bidi-theme-font: minor-latin;"></span></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjlDfZpGmDR26tR7xdm7iei_1yVjqgbdhBBK4Q_V9uwIYTBpLBJJOqi3UpGZ_Jg0GzdlieIhLEUpvr4Ds3fokIV2s-YZBAKfe-wtmpcAEAjjQt69POrOxgazvasSaY0-ydqCQqY3QagN50/s292/2502972_medium.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="292" data-original-width="200" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjlDfZpGmDR26tR7xdm7iei_1yVjqgbdhBBK4Q_V9uwIYTBpLBJJOqi3UpGZ_Jg0GzdlieIhLEUpvr4Ds3fokIV2s-YZBAKfe-wtmpcAEAjjQt69POrOxgazvasSaY0-ydqCQqY3QagN50/w219-h320/2502972_medium.jpg" width="219" /></a></div><br /><p></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="mso-bidi-font-family: Calibri; mso-bidi-theme-font: minor-latin;">Ayant grandi en regardant la première
émission de téléréalité Loft Story, Mélanie, rêve elle aussi de célébrité et de
gloire. Alors qu’elle devient mère de deux enfants, Kimmy et Sam, elle atteint
finalement son objectif lorsqu’elle ouvre une chaîne youtube entièrement dédiée
à ses enfants. Filmés toute la journée en train de déballer des cadeaux ou au
cours de leurs achats dans les magasins, ils atteignent une renommée qui
dépasse tous les rêves de Mélanie. Celle-ci devient une véritable maman modèle.
Mais tout bascule dans sa vie lorsque sa petite fille Kimmy est enlevée. Clara,
la commissaire chargée de l’affaire, se lance sur les traces du kidnappeur et
découvre avec stupeur le monde des enfants stars de Youtube.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="mso-bidi-font-family: Calibri; mso-bidi-theme-font: minor-latin;"> </span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="mso-bidi-font-family: Calibri; mso-bidi-theme-font: minor-latin;">Le nouveau roman de Delphine de Vigan
a fait grand bruit au moment de sa sortie, et je ne peux que rejoindre l’enthousiasme
général. L’autrice aborde ici avec brio le sujet des très jeunes Youtubeurs.
Cette thématique a déjà fait grand bruit sur la toile, notamment lors de la
montée des chaînes françaises telle que <a href="https://www.youtube.com/user/StudioBubbleTea" target="_blank">Studio Bubble Tea</a>. De nombreux
vidéastes et internautes s’étaient en effet indignés du rythme effréné de
vidéos imposées aux enfants, et avaient pointé du doigt le vide juridique
concernant le travail effectué par ces très jeunes stars et les conséquences
sur leur image. Delphine de Vigan reprend bien tous ces enjeux, en évoquant
notamment les moqueries que peut subir Sam ou la fatigue et la gêne que ressent
Kim à être filmée quasiment en continue.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="mso-bidi-font-family: Calibri; mso-bidi-theme-font: minor-latin;"> </span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="mso-bidi-font-family: Calibri; mso-bidi-theme-font: minor-latin;">Le personnage de Mélanie est bien
construit. L’autrice nous explique les « origines » de recherche de
célébrité, le sentiment de vide qui l’habite, son envie d’être aimée, sans pour
autant excuser son comportement. Nous ressentons à la fois un mélange de pitié et
de colère face à elle. Clara est également un personnage intéressant, puisqu’elle
constitue une portée d’entrée au monde des enfants youtubeurs, qui est une
totale découverte pour elle.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="mso-bidi-font-family: Calibri; mso-bidi-theme-font: minor-latin;"> </span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="mso-bidi-font-family: Calibri; mso-bidi-theme-font: minor-latin;">L’ambiance policière du roman est bien
rendue, il se dévore et l’on a de la peine à le reposer avant de savoir ce qui
est arrivé à la petite Kimmy. L’autrice fait aussi preuve d’originalité en y
ajoutant un aspect de récit d’anticipation en imaginant avec justesse le futur
en 2030.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="mso-bidi-font-family: Calibri; mso-bidi-theme-font: minor-latin;"> </span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="mso-bidi-font-family: Calibri; mso-bidi-theme-font: minor-latin;">Je recommande ce roman à tous ceux
intéressés par le thème des enfants youtubeurs ou qui désirent lire un roman qui
s’approche du roman policier, sans pour autant avoir une intrigue trop complexe.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="mso-bidi-font-family: Calibri; mso-bidi-theme-font: minor-latin;"> </span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><i><span style="mso-bidi-font-family: Calibri; mso-bidi-theme-font: minor-latin;">Les enfants sont rois</span></i><span style="mso-bidi-font-family: Calibri; mso-bidi-theme-font: minor-latin;"> de
Delphine de Vigan publié aux éditions Gallimard.</span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="mso-bidi-font-family: Calibri; mso-bidi-theme-font: minor-latin;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="mso-bidi-font-family: Calibri; mso-bidi-theme-font: minor-latin;">Une vidéo sur le sujet des enfants youtubeurs (un peu datée):</span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="mso-bidi-font-family: Calibri; mso-bidi-theme-font: minor-latin;"></span></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><iframe allowfullscreen="" class="BLOG_video_class" height="266" src="https://www.youtube.com/embed/BCIJlihPbL4" width="320" youtube-src-id="BCIJlihPbL4"></iframe></div><br /> <br /><p></p>
Angeline Bonnhttp://www.blogger.com/profile/13277009185975540658noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-620091335121713479.post-49931632800011541122020-12-14T08:30:00.006+01:002020-12-14T08:30:05.579+01:00 L'hypothèse du Lézard de Alan Moore et Cindy Canévet<h2 style="text-align: center;"><span class="">L'hypothèse du Lézard </span></h2><h2 style="text-align: center;"><span class="">Alan Moore et Cindy Canévet</span></h2><h2 style="text-align: center;"><span class=""> </span></h2><h2 style="text-align: center;"><span class=""> </span><span class=""><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEglUGUT2qcySvL_b5kCkS9QMQPaS5lTAhDiC_8Ge8ZmRDjQC5Wdj5Vq6Abjf6s9YieeiCfe5oelbjI_WD3VunCfu7ubKpYoKww0nMHmLuzX1yINe6QMl-W7Y9nCY67ynMGzyrKSkiFMdXI/s1270/Alan-Moore-Cindy-Can%25C3%25A9vet-%25E2%2580%2593-Lhypoth%25C3%25A8se-du-l%25C3%25A9zard-2020.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img alt="L'hypothèse du Lézard de Alan Moore et Cindy Canévet" border="0" data-original-height="1270" data-original-width="797" height="400" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEglUGUT2qcySvL_b5kCkS9QMQPaS5lTAhDiC_8Ge8ZmRDjQC5Wdj5Vq6Abjf6s9YieeiCfe5oelbjI_WD3VunCfu7ubKpYoKww0nMHmLuzX1yINe6QMl-W7Y9nCY67ynMGzyrKSkiFMdXI/w251-h400/Alan-Moore-Cindy-Can%25C3%25A9vet-%25E2%2580%2593-Lhypoth%25C3%25A8se-du-l%25C3%25A9zard-2020.jpg" title="L'hypothèse du Lézard de Alan Moore et Cindy Canévet" width="251" /></a></div></span></h2><h2 style="text-align: center;"><span class=""> </span><span class=""></span></h2><p><span class="">Ce
magnifique roman graphique nous entraîne au sein d'une maison close, la
Maison sans Horloge. Vendue par sa mère à l'âge de neuf ans, Som-Som
porte un masque qui lui mange tout un côté du visage et altère ses
capacités de paroles et de compréhension. C'est pourtant sous son regard
que se déroule une histoire d'amour tragique et cruelle entre deux
comédiens. Passion et ambition côtoient la vengeance.<br /><br />J'avais entendu parler de ce livre sur la chaîne d'<a class="notranslate" href="https://www.instagram.com/alexbouquineenprada/" tabindex="0">@alexbouquineenprada</a> et j'avais très envie de me faire mon propre avis sur cette œuvre.<br /><br />Pour
commencer, il faut souligner que le travail de l'illustratrice est
absolument fabuleux ! Ses dessins riches en détails retranscrivent bien
l'atmosphère sombre et mystérieuse du lieu. Si la plupart des
illustrations sont en noir et blanc, il y a également trois planches en
couleur.</span></p><p><span class=""><br /></span></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjS96z39c9dTWvXHz_cFnOBGqYHceupNFWkwvBTv-DKeZ05u18k6TSjimp-OKOC8ZXPYNxuo6lv8W79dFnJRBoTa5eTPEb0AP7ivfb7Ltj8bPUN-oH69pTrxk-ZurIQyRdQ_6YjE64NCPw/s900/cindy-canevet-iconehdl2.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img alt="L'hypothèse du Lézard Cindy Canévet" border="0" data-original-height="900" data-original-width="900" height="400" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjS96z39c9dTWvXHz_cFnOBGqYHceupNFWkwvBTv-DKeZ05u18k6TSjimp-OKOC8ZXPYNxuo6lv8W79dFnJRBoTa5eTPEb0AP7ivfb7Ltj8bPUN-oH69pTrxk-ZurIQyRdQ_6YjE64NCPw/w400-h400/cindy-canevet-iconehdl2.jpg" title="L'hypothèse du Lézard Cindy Canévet" width="400" /></a></div><br /><p></p><p><span class=""><br />L'histoire en elle-même m'a également semblé
intéressante. En très peu de pages l'auteur parvient à construire
l'atmosphère de la maison close où se situe l'intrigue ainsi que la
personnalité des deux comédiens. J'ai aimé voir évoluer les rapports de
force entre les personnages. La réflexion sur l'ambition et l'amour est
très juste.<br /><br />Som-Som est également un personnage attachant, pour
qui l'on éprouve de l'empathie face à l'horreur de sa condition (même si
aucune scène explicite n'est dessinée ou écrite). Cependant, elle passe
finalement assez vite en retrait par rapport au reste de l'intrigue, ce
que j'ai trouvé quelque peu déstabilisant. En effet, le résumé laissait
véritablement penser que nous suivrons davantage son histoire.<br /><br />Enfin,
bien qu'elle ne soit pas décrite de façon détaillée, une scène de viol
dans le récit m'a quelque peu dérangée. Nous comprenons que c'est pour
montrer la relation toxique entre deux personnages, mais je reste
persuadée qu'il n'y avait pas besoin de cela pour nous faire comprendre
que cette relation était malsaine et vouée à l'échec.<br /><br />Malgré ces
points noirs, je recommande aux amoureux des romans graphiques et des
atmosphères mystérieuses de se pencher sur L'hypothèse du Lézard afin de
plonger en immersion dans une histoire d'amour tourmentée.</span></p><p><span class=""><span class=""><i>L'hypothèse du Lézard </i>de Alan Moore et Cindy Canévet publié aux éditions ActuSF.</span> <br /></span></p>Angeline Bonnhttp://www.blogger.com/profile/13277009185975540658noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-620091335121713479.post-59172754356137129062020-11-23T10:00:00.004+01:002020-11-24T23:28:01.519+01:00Le Bal des Folles de Victoria Mas<h2 style="text-align: center;"> Le Bal des Folles</h2><h2 style="text-align: center;">Victoria Mas</h2><h2 style="text-align: center;"><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgleLSFb0-M1xrG3-LeJIjjn2RewoX6Nn7c1LSh8Gsyxo7TXE9-CKaBnZM4dwaDM-dwyxKvNV6Mu04jQhGm23y8FAwO1lvq0XGbxhRTT8mPYvU5rIoDDvUADKEoweFMEt3mzBWpsg5dGkI/s846/19972705.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img alt="Le Bal des folles / Victoria Mas" border="0" data-original-height="846" data-original-width="578" height="400" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgleLSFb0-M1xrG3-LeJIjjn2RewoX6Nn7c1LSh8Gsyxo7TXE9-CKaBnZM4dwaDM-dwyxKvNV6Mu04jQhGm23y8FAwO1lvq0XGbxhRTT8mPYvU5rIoDDvUADKEoweFMEt3mzBWpsg5dGkI/w274-h400/19972705.jpg" title="Le Bal des folles / Victoria Mas" width="274" /></a></div><br /></h2><div style="text-align: left;">A la fin du XIXe siècle, l'un des lieux les plus redoutés de Paris pour les femmes, pauvres comme riches, est l'hôpital de la Salpêtrière. Un mot de travers, une attitude jugée déplacée ou une autre entorse à la normalité peuvent leur valoir un aller simple entre les murs de cet asile. Cependant, ce lieu n'est plus rempli de cachots sordides où l'on enchaînait les prisonnières. C'est le haut lieu d'étude du professeur Charcot, un neurologue renommé dans toute la capitale. Geneviève, infirmière depuis des années à la Salpêtrière, est convaincue d’œuvrer pour le plus grand bien de la science et des femmes. Ses certitudes vont être bouleversées par l'arrivée d'Eugénie, une jeune bourgeoise qui prétend communiquer avec les Esprits.</div><div style="text-align: left;"><br /></div><div style="text-align: left;">J'attendais de lire ce roman avec une grande impatience, ayant entendu beaucoup de bons échos et d'avis enthousiastes. J'ai beaucoup apprécié l'aspect historique et informatif du <i>Bal des Folles</i>. L'autrice nous offre une véritable immersion dans cet univers clos et particulier, avec ses propres us et coutumes. Le point culminant du roman est véritablement la préparation du bal du Carême, autrement appelé le Bal des Folles, où des membres triés sur le volet de la haute société peuvent aller à la rencontre lors d'une soirée dansante de ces internées qui fascinent et répugnent à la fois.</div><div style="text-align: left;"><br /></div><div style="text-align: left;">Il est frappant de constater le manque d'empathie des médecins, qui ne les considèrent que comme des objets d'expériences scientifiques, et combien les motifs d'internement sont parfois arbitraires et injustes.</div><div style="text-align: left;"><br /></div><div style="text-align: left;">J'ai aussi aimé la rencontre entre les personnages d'Eugénie et Geneviève dont les convictions sont si différentes. Les voir évoluer tout au long du roman était très intéressant. Les relations nouées entre les patientes sont aussi très touchantes.</div><div style="text-align: left;"><br /></div><div style="text-align: left;">Cependant, ma lecture n'a pas été exempte de quelques bémols. Pour commencer, quasiment aucun des retournements de situation ne m'a surprise. Tous les évènements s'enchaînent de façon attendue. Certes, <i>Le Bal des Folles </i>n'a pas vocation à être un roman à suspense, mais j'aurais souhaité un peu plus de surprise pour pimenter ma lecture.</div><div style="text-align: left;"><br /></div><div style="text-align: left;">Ensuite, je trouve parfois que l'autrice fait preuve de peu de subtilité dans son propos et dans son écriture. Le but sous-jacent de Victoria Mas est de dénoncer les violences faites aux femmes aussi bien par le corps médical, que par la société dans laquelle elles vivent. Cette œuvre est profondément féministe, ce qui est très appréciable et que l'on doit encourager. Pourtant, j'ai eu parfois l'impression que l'autrice voulait le souligner et le clamer à grands traits, manquant parfois de finesse, et faisant perdre le fil de la narration avec des réflexions qui semblent parfois trop modernes pour les personnages de l'époque.</div><div style="text-align: left;"><br /></div><div style="text-align: left;">Cette façon d'appuyer sur le féminisme comme pour faire de ce roman un livre dans la tendance m'a un peu dérangée.</div><div style="text-align: left;"><br /></div><div style="text-align: left;">Malgré cela, <i>Le Bal des Folles </i>reste une bonne lecture que j'ai apprécié notamment pour l'aspect historique et documentaire qu'il propose. Je le conseille à ceux qui s'intéresse à la psychanalyse.</div><div style="text-align: left;"><br /></div><div style="text-align: left;"><i>Le Bal des Folles</i> de Victoria Mas publié aux éditions Albin Michel.<br /></div>Angeline Bonnhttp://www.blogger.com/profile/13277009185975540658noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-620091335121713479.post-31226878037640539302020-11-07T18:07:00.003+01:002020-11-09T16:51:43.847+01:00Celle qui marche la nuit de Delphine Bertholon<h2 style="text-align: center;"> <span title="Modifié">Celle qui marche la nuit</span></h2><h2 style="text-align: center;"><span title="Modifié">Delphine Bertholon</span></h2><h2 style="text-align: center;"><span title="Modifié"> </span></h2><h2 style="text-align: center;"><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi5fJuNfsPafPs0u8pus0mu2jmmYdRFW_RC3lFO0RwLC_MfTpKqU5afICeuM362-8oF4tVVpPbw4J0iEsd4HgWrAKAuRmv1GSCQqu35-IxkdhQA1ID_qvuR1VVY6MMSi5oRXYC6u91kh_Y/s2048/celle-qui-marche-la-nuit.webp" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img alt="Celle qui marche la nuit / Delphine Bertholon" border="0" data-original-height="2048" data-original-width="1382" height="640" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi5fJuNfsPafPs0u8pus0mu2jmmYdRFW_RC3lFO0RwLC_MfTpKqU5afICeuM362-8oF4tVVpPbw4J0iEsd4HgWrAKAuRmv1GSCQqu35-IxkdhQA1ID_qvuR1VVY6MMSi5oRXYC6u91kh_Y/w432-h640/celle-qui-marche-la-nuit.webp" title="Celle qui marche la nuit / Delphine Bertholon" width="432" /></a></div><br /><span title="Modifié"><br /></span></h2><p><span title="Modifié">Malo 15 ans déménage à la campagne avec
sa famille. Outre le déplaisir de laisser ses amis derrière lui, le
jeune homme ressent de l'angoisse dans sa nouvelle demeure. La vieille
bâtisse dégage des ondes néfastes, comme si des secrets étaient enfouis
sous ses fondations...<br /><br />Lorsque sa petite sœur Jeanne adopte un
comportement de plus en plus alarmant, Malo décide de mener l'enquête et
de percer le secret de sa nouvelle maison.<br /><br />Ce roman jeunesse est parfait pour les jeunes lecteurs qui veulent prolonger l'atmosphère d'Halloween !<br /><br />L'autrice
parvient à créer une atmosphère angoissante dès l'instant où la famille
arrive dans la bâtisse. Que ce soit dans la forêt qui borde la maison
ou dans les couloirs du bâtiment, nous ressentons comme Malo un frisson
le long de l'échine !<br /><br />Delphine Bertholon s'inspire clairement des
romans d'horreur traditionnels et surtout de Stephen King, qu'elle
remercie d'ailleurs à la fin de son œuvre !<br /><br />Nous pouvons
dénombrer les éléments classiques d'un bon romans horrifique : la petite
fille qui semble possédée par des forces extérieures, les parents
aveugles aux phénomènes surnaturels et le jeune protagoniste qui doit
bien malgré lui jouer au chasseur de fantôme !<br /><br />Le dénouement de
l'intrigue n'a pas été une surprise pour moi, les éléments qui se
déroulent dans ce récit sont assez attendus et conventionnels. Cependant
l'histoire se lit très bien et l'on passe un agréable moment
frissonnant avec Malo !<br /><br />Je conseille ce roman aux jeunes adolescents qui n'osent pas encore attaquer franchement le genre de l'horreur.</span></p><p><span title="Modifié"> </span></p><p><span title="Modifié"><i>Celle qui marche la nuit </i>de Delphine Bertholon publié aux éditions Albin Michel. <br /></span></p>Angeline Bonnhttp://www.blogger.com/profile/13277009185975540658noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-620091335121713479.post-88288695361018573382020-10-14T23:56:00.001+02:002020-10-14T23:56:24.082+02:00Les aérostats d'Amélie Nothomb<p></p><h1 style="text-align: center;"><span class="" title="Modifié"> Les aérostats</span></h1><h1 style="text-align: center;"><span class="" title="Modifié">Amélie Nothomb</span></h1><h2 style="text-align: center;"><span class="" title="Modifié"> </span></h2><h2 style="text-align: center;"><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgjmPy3Fh-V48xvyTymIsXojrNH06-ubtgXY2jeo7wOdEpxhKMS5yXzZk7VnSYANLbmZ-xXZV9k4bj0gYI4Avgd3i7tCMOHKaw7GMXbiDFA0fjM6VX3x7MmmqWFgKSqTdmXZvzVHL1mjlE/s1000/9782226454089-475x500-2.webp" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1000" data-original-width="650" height="400" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgjmPy3Fh-V48xvyTymIsXojrNH06-ubtgXY2jeo7wOdEpxhKMS5yXzZk7VnSYANLbmZ-xXZV9k4bj0gYI4Avgd3i7tCMOHKaw7GMXbiDFA0fjM6VX3x7MmmqWFgKSqTdmXZvzVHL1mjlE/w260-h400/9782226454089-475x500-2.webp" width="260" /></a></div><span class="" title="Modifié"><br /></span></h2><p><span class="" title="Modifié">Pour arrondir ses fins de mois, Ange, une
étudiante bruxelloise, décide de donner des cours particuliers de
français. Elle fait alors la connaissance de Pie, un jeune homme
dyslexique que son père dit incapable de lire un seul volume. Ange
découvre au contraire que Pie est capable de dévorer des romans s'il les
trouve à son goût.<br /><br />Ange se lance alors dans la tâche ardue de transmettre à cet adolescent le plaisir de lire...<br /><br />Ce roman est une bonne lecture pour moi!<br /><br />L'idée
de départ est très bien amenée, et c'est une joie de voir Ange et Pie
débattre autour de classiques de la littérature comme L'Odyssée d'Homère
et La métamorphose de Kafka. Une fois le livre refermé, on ressent
l'envie de dévorer des romans d'une traite comme le fait le jeune héros !<br /><br />C'est
également un texte qui évoque de façon juste le thème de la solitude.
Ange ne parvient pas à se faire accepter par ses camarades de faculté et
Pie n'a pas d'amis au sein de son lycée. La lecture devient un refuge
pour ces deux solitaires. Ils apprennent à se connaître par
l'interprétation qu'ils font des textes et des mots.<br /><br />Ma seule
déception est la façon dont la fin est construite et amenée. Sans rien
révéler , j'ajouterai seulement que j'ai trouvé le retournement de
situation trop brutal et presque incongru, comme si l'autrice n'avait
pas su comment terminer son histoire et avait opté pour une fin
sensationnelle en dernier recours.<br /><br />Cela ne gâche cependant pas ma lecture que, pour faire honneur au héros du livre, j'ai dévoré en à peine une journée !<br /><br />Merci à <a class="notranslate" href="https://www.instagram.com/la_librairie_de_margota/" tabindex="0">@la_librairie_de_margota</a> pour ses bons conseils ❤️.<br /></span></p>Angeline Bonnhttp://www.blogger.com/profile/13277009185975540658noreply@blogger.com2tag:blogger.com,1999:blog-620091335121713479.post-10361687687888760942020-09-02T13:58:00.003+02:002020-09-02T14:23:48.513+02:00Transparente de Jun Ogino<p>
</p><h3 align="center" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">Transparente</h3>
<h3 align="center" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;"><br />
</h3>
<h3 align="center" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">(Tomes
1 et 2)</h3>
<h3 align="center" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;"><br />
</h3>
<h3 align="center" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">Jun
Ogino</h3><p align="center" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;"> </p><p align="center" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;"> </p>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi2_YhVhYY1O-XLoaID4q2QDnawfyXqKeYoajmAPAV2JokI7S3XxyVo3NcMRODoU-2TOEuODU29kcviFb-QOQfi1JkGuS42c5LJ_xxbFry_2slzkHKoFItcDiUf36unKxMCNM_0zq0oXAI/s800/Panorama+transparente.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img alt="Transparente / Jun Ogino" border="0" data-original-height="565" data-original-width="800" height="362" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi2_YhVhYY1O-XLoaID4q2QDnawfyXqKeYoajmAPAV2JokI7S3XxyVo3NcMRODoU-2TOEuODU29kcviFb-QOQfi1JkGuS42c5LJ_xxbFry_2slzkHKoFItcDiUf36unKxMCNM_0zq0oXAI/w512-h362/Panorama+transparente.jpg" title="Transparente / Jun Ogino" width="512" /></a></div><br /><p align="center" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;"><br />
</p>
<p align="left" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">Aya
Kinomiya grandit dans une famille dysfonctionnelle. Son père, un
homme violent, ne cesse de s’en prendre à sa mère, sous l’œil
indifférent de son grand frère. Impuissante face à cette
brutalité, elle se découvre brusquement le don de disparaître à
volonté. Grâce à ce nouveau pouvoir, elle parvient à dénouer la
situation. Mais en grandissant, elle voit poindre en elle une
culpabilité qui l’empêche de véritablement se lier aux autres.
Alors qu’elle entre au lycée, deux jeunes filles percent petit à
petit sa carapace, et lui permettent ainsi de vivre pleinement.</p>
<p align="left" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">Ce
manga est un coup de cœur ! Cela faisait longtemps que je ne
m’étais pas lancée dans une lecture sous ce format, et cela m’a
fait très plaisir de découvrir cette série. Je trouve que le
mangaka met en place l’intrigue de façon à la fois sobre, sans
scènes de violences excessives, mais en même temps très parlante.
Le dessin des expressions du visage du père d’Aya lorsqu’il est
en colère laisse très clairement transparaître la brutalité de
son comportement. Nous nous attachons immédiatement à la jeune
héroïne et nous compatissons à son malheur.</p>
<p align="left" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">L’intervention
d’un élément fantastique dans ce cadre réaliste est aussi très
bien amenée. Le lecteur peut rapidement l’interpréter comme
l’expression de la culpabilité de la jeune fille et de sa crainte
de se lier aux autres.</p>
<p align="left" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">Les
relations que créée Aya avec ses deux amies sont aussi agréables à
suivre. J’ai aimé voir comment petit à petit la lycéenne s’ouvre
aux autres. La fin du tome 2 nous laisse sur notre faim, avec un
revers brutal et inattendu, et j’ai très hâte de connaître la
suite ! La série est en quatre tomes, ce qui évitera, je
pense, d’étirer l’histoire en longueur. Tous les opus sont
sortis en VO, et le tome 3 sera disponible en français le 20
septembre 2020.</p>
<p align="left" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">Un
manga parfait pour ceux et celles qui aiment les séries courtes,
réalistes et contemporaines.</p><p align="left" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;"> Transparente de Jun Ogino publié aux éditions Kurokawa. <br /></p>
Angeline Bonnhttp://www.blogger.com/profile/13277009185975540658noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-620091335121713479.post-7233788759384537922020-08-28T14:04:00.004+02:002020-08-28T14:06:12.202+02:00L'Assassin Royal : Tome 1 : L' Apprenti Assassin de Robbin Hobb<h3 style="text-align: center;"> L'Assassin Royal</h3><h3 style="text-align: center;">Tome 1 : L'Apprenti Assassin<br /></h3><h3 style="text-align: center;"> Robin Hobb</h3><h3 style="text-align: center;"><br /></h3><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj5_xPijpdmczI1uVR86BjtTG4e_57bhR1au183Q0b78OWg6KNupWHH6TEmZ893PiF7zOpQgszNJfba87JFlJuKM2ZHRaVeDd_JqmHkd4HQVkvDrJrQIt890UkYnbZJ1zOwzjWFA4Kx6to/s646/L-apprenti-aain.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img alt="L'apprenti Assassin / Robin Hobb" border="0" data-original-height="646" data-original-width="400" height="512" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj5_xPijpdmczI1uVR86BjtTG4e_57bhR1au183Q0b78OWg6KNupWHH6TEmZ893PiF7zOpQgszNJfba87JFlJuKM2ZHRaVeDd_JqmHkd4HQVkvDrJrQIt890UkYnbZJ1zOwzjWFA4Kx6to/w317-h512/L-apprenti-aain.jpg" title="L'apprenti Assassin / Robin Hobb" width="317" /></a></div><br /><h3 style="text-align: center;"><br /></h3><p> <span title="Modifié">Grâce à <a class="notranslate" href="https://www.instagram.com/de_poudlard_a_anima/" tabindex="0">@de_poudlard_a_anima</a> j'ai pu découvrir le merveilleux premier tome de la série L'assassin Royal de Robin Hobb !<br /><br />Cela
faisait longtemps que je ne m'étais pas laissée autant embarquer dans
un univers de fantasy médiévale ! Nous y suivons les aventures de Fitz,
le fils illégitime du prince Chevalerie , qui va se voir dispenser la
formation d'assassin pour le compte du Roi. Malgré son jeune âge, Fitz
se retrouve pris au milieu d'intrigues de Cour qui pourraient engendrer
sa chute, voire sa mort ...<br /><br />Ce premier tome pose les bases de
l'univers dans lequel nous allons évoluer. Malgré les nombreuses
descriptions, je ne me suis pas ennuyée un seul instant. <br /><br />J'ai
immédiatement ressenti de l'affection pour le personnage de Fitz,
notamment en le voyant grandir et évoluer. L'auteur en fait un
personnage très humain, avec ses défauts et ses moments de doute, mais
également avec un cœur tendre. Sa relation avec Burrich, le maître
écuyer qui l'a élevé, est très touchante, bien que complexe et semée
parfois de non-dits.<br /><br />D'autres personnages, comme celui du Fou, me fascinent, et j'ai hâte d'en apprendre plus sur eux dans les prochains tomes.<br /><br />Pour
les amoureux d'intrigues politiques, de fantasy se déroulant au
Moyen-Âge ou de longues sagas, cette série est faite pour vous !</span></p><p><span title="Modifié"> </span></p><p><span title="Modifié">L'Assassin Royal : Tome 1 : L' Apprenti Assassin de Robbin Hobb publié aux éditions J'ai Lu <br /></span></p>Angeline Bonnhttp://www.blogger.com/profile/13277009185975540658noreply@blogger.com2tag:blogger.com,1999:blog-620091335121713479.post-7055445054411684732020-08-10T17:57:00.000+02:002020-08-10T17:57:55.358+02:00L'attrape-coeur de J.D. Salinger<h1 style="text-align: center;"> L'attrape-coeur</h1><h1 style="text-align: center;"> </h1><h1 style="text-align: center;">J.D. Salinger</h1><p style="text-align: center;"> </p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiCg4paPgMgAus_sRmKBx53a28PDXY-jFeNx6csyZ_diBlwYJp3fPfVXC0M7yxRLw6HxCVslvPH0L7So4mzxLiS1_0Ivk3wYgNUUK3LiTKZoNCZmehmIPbC5WWNB_YcheIzdYrHm-1wxgk/s528/9782221157480ORI.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img alt="L'attrape-coeur / Salinger" border="0" data-original-height="528" data-original-width="351" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiCg4paPgMgAus_sRmKBx53a28PDXY-jFeNx6csyZ_diBlwYJp3fPfVXC0M7yxRLw6HxCVslvPH0L7So4mzxLiS1_0Ivk3wYgNUUK3LiTKZoNCZmehmIPbC5WWNB_YcheIzdYrHm-1wxgk/d/9782221157480ORI.jpg" title="L'attrape-coeur / Salinger" /></a></div><p></p><p style="text-align: left;">Holden, un jeune homme de seize ans, s'est fait renvoyer pour la quatrième fois d'un collège prestigieux où ses parents l'ont inscrit. Craignant de rentrer plus tôt que prévu et de subir leur colère, il décide d'errer dans les rues de New York, allant dans des hôtels mal famés, des boîtes de nuit sombres et renouant contact avec de vieilles connaissances. Ce jeune homme est hanté par plusieurs démons : le décès de son jeune frère Allie, la crainte de devoir retourner dans un autre internat où il n'a pas sa place et le souvenir de Jane, une jeune fille qu'il semble avoir sincèrement aimé et qu'il ne parvient pourtant pas à recontacter.</p><p style="text-align: left;">Le ton familier du narrateur nous interpelle immédiatement dès les premières pages du livre. Avec un humour assez cynique, il n'hésite pas à pulvériser les codes du roman classique, et nous livre des informations très succinctes sur sa vie ou son passé. Malgré la cruauté qu'il peut avoir dans ses descriptions ou ses réflexions sur les autres, on ne peut s'empêcher d'éprouver un attachement sincère pour cet adolescent qui porte en lui une grande tristesse, mais également une grande tendresse pour les siens. Son attachement pour sa petite sœur Phoebé ou les souvenirs qu'il partage avec son frère Allie sont bouleversants et touchants.</p><p style="text-align: left;">Des détails comme le gant de baseball sur lequel Allie écrivait des poèmes rendent les protagonistes marquants, atypiques et attachants. Holden semble parfois faire preuve d'une immaturité touchante mais il est au contraire d'une clairvoyance saisissante. Il incarne le désœuvrement que l'on peut éprouver en tant qu'adolescent ou jeune adulte face à l'avenir.</p><p style="text-align: left;">Grâce à lui nous découvrons New York sous toutes ses coutures depuis le quartier de Brodway jusqu'à Central Park.</p><p style="text-align: left;">Ce récit court, qui tient sur une soirée et une journée, nous fait entrer fugacement, mais de façon marquante, dans la vie d'un personnage étonnant.</p><p style="text-align: left;"><i>L'attrape-coeur</i> de JD Salinger publié aux éditions Robert Laffont.<br /></p>Angeline Bonnhttp://www.blogger.com/profile/13277009185975540658noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-620091335121713479.post-43755968264857877252020-07-28T20:57:00.000+02:002020-07-28T20:57:02.960+02:00Le réveil des sorcières de Stéphanie Janicot<div style="text-align: center;">
<h3>
Le réveil des sorcières</h3>
</div>
<div style="text-align: center;">
<br /></div>
<div style="text-align: center;">
<h3>
Stéphanie Janicot</h3>
</div>
<div style="text-align: left;">
<br /></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhuNkWY38H1Y2NlVWkupTQOUovOUsDxXCIJaxeaZULHHR1-bHb6KHBNGld7pfA3n3HS8FGyUWQi7_iBTnHisWA57nuXYKFRIW83-SKQU_7jsiLmoBzsJalW6C1WhFYyA2OuuYwWql6EGCY/s1600/St%25C3%25A9phanie-Janicot-%25E2%2580%2593-Le-R%25C3%25A9veil-des-sorci%25C3%25A8res-2020.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img alt="Le réveil des sorcières / Stéphanie Janicot" border="0" data-original-height="520" data-original-width="350" height="400" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhuNkWY38H1Y2NlVWkupTQOUovOUsDxXCIJaxeaZULHHR1-bHb6KHBNGld7pfA3n3HS8FGyUWQi7_iBTnHisWA57nuXYKFRIW83-SKQU_7jsiLmoBzsJalW6C1WhFYyA2OuuYwWql6EGCY/s400/St%25C3%25A9phanie-Janicot-%25E2%2580%2593-Le-R%25C3%25A9veil-des-sorci%25C3%25A8res-2020.jpg" title="Le réveil des sorcières / Stéphanie Janicot" width="268" /></a></div>
<div style="text-align: center;">
<br /></div>
<div style="text-align: left;">
<br /></div>
<div style="text-align: left;">
Diane LeGoffe exerce un métier peu commun : elle officie en tant que guérisseuse dans une région reculée de Bretagne. Mais un matin, alors qu'elle se rend au chevet d'un patient, sa voiture dérape sur une plaque de verglas, la tuant sur le coup. Une de ses amies de Paris, écrivaine et journaliste, se rend alors en Bretagne pour soutenir ses deux filles, désormais orphelines. Mais la cadette est formelle : la mort de Diane n'est pas un accident, c'est un meurtre. En effet, sa mère n'était pas seulement dénommée guérisseuse, on chuchotait également qu'elle était une sorcière. Et si le décès de Diane avait été provoqué par un mauvais sort ?</div>
<div style="text-align: left;">
<br /></div>
Ce roman est un coup de cœur, une excellente surprise ! Le thème de la sorcière m'a toujours beaucoup intéressée et fascinée, mais je n'avais jamais encore lu de roman comme celui-ci. En effet, nous ne sommes pas dans une œuvre fantastique, où la magie est synonyme de boules de feu et d'éclairs aveuglants. Ici nous sommes face à une pratique plus proche de la nature, plus spirituelle. L'autrice explore les différentes significations des mots "sorcière" et "guérisseuse", en retraçant notamment l'histoire de la sorcellerie en Bretagne. Elle évoque notamment le mythe de Merlin l'Enchanteur. Elle joue très bien sur la frontière ténue qu'il existe entre les phénomènes paranormaux et les phénomènes dits "magiques" qui ne se réalisent que parce que l'on y croit avec fermeté.<br />
<br />
La narratrice, écrivaine parisienne, est tiraillée entre une éducation très rationaliste et une attirance pour les forces occultes et la sorcellerie. En menant son enquête sur la mort de sa meilleure amie, elle interroge différents personnages sur leur vision de la magie, offrant au lecteur une palette de perceptions différentes. A travers ce personnage, l'autrice nous invite également à nous pencher sur le métier d'écrivain. La narratrice éprouve une culpabilité car tout ce qu'elle écrit dans ses romans, notamment les choses les plus tragiques, semblent se réaliser. Or peu de temps avant la mort de Diane, elle rédige un passage comportant un accident de voiture. Cela nous fait nous poser la question du pouvoir démiurge de l'écrivain et du pouvoir des mots.<br />
<br />
Le roman aborde également avec beaucoup de finesse la question du deuil et de la filiation. La résolution du mystère de la mort de Diane n'est finalement peut-être pas le plus important dans le livre, ce qui est très prenant est surtout le cheminement du deuil effectué par les deux orphelines.<br />
<br />
Les chapitres courts et la plume fluides nous font dévorer ce roman.<br />
<br />
Je recommande donc cette histoire de sorcières aux amoureux de la Bretagne, des légendes et de l'écriture. Ceux qui préfèrent les pures enquêtes peuvent risquer de s'ennuyer, cependant je leur conseille malgré tout de tenter l'aventure. Le mystère comporte une véritable résolution et ils pourraient avoir une belle surprise !<br />
<br />
Le réveil des sorcières de Stéphanie Janicot publié aux éditions Albin Michel.Angeline Bonnhttp://www.blogger.com/profile/13277009185975540658noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-620091335121713479.post-12269317247201493102020-07-13T22:36:00.002+02:002020-07-13T22:36:39.063+02:00Binti de Nnedi Okorafor<span class=""></span><br />
<h3 style="text-align: center;">
<span class=""> </span><span class="">Binti</span></h3>
<h3 style="text-align: center;">
<span class=""> </span></h3>
<h3 style="text-align: center;">
<span class="">Nnedi Okorafor</span></h3>
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEizMjLnGQRjd9d0CuCZQMrO5XiCJ_SHU4O2xHKBf-jcBhrh8tNz1o_yk-Nd-SzUIsKNmLaJ1mG11qVcyQwD5vSlJ3SyNG_nhq-zYfy70dkt3vlGOp4AZJkShzngVNF8Fv0eR95_DoZBrq4/s1600/IMG_20200713_122254093.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img alt="Binti / Nnedi Okorafor https://www.instagram.com/p/CClGQDpqmRW/" border="0" data-original-height="1600" data-original-width="899" height="640" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEizMjLnGQRjd9d0CuCZQMrO5XiCJ_SHU4O2xHKBf-jcBhrh8tNz1o_yk-Nd-SzUIsKNmLaJ1mG11qVcyQwD5vSlJ3SyNG_nhq-zYfy70dkt3vlGOp4AZJkShzngVNF8Fv0eR95_DoZBrq4/s640/IMG_20200713_122254093.jpg" title="Binti / Nnedi Okorafor https://www.instagram.com/p/CClGQDpqmRW/" width="359" /></a></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<br /></div>
<br />
<br />
<br />
<span class="">Contre l'avis de son peuple, Binti se rend à l'Université
d'Ookama, l'un des établissements les plus prestigieux de la galaxie.
Harmonisatrice et virtuose des mathématiques, elle espère y
perfectionner son art.<br /><br />Mais en chemin le vaisseau dans lequel
elle voyage est attaqué par le peuple des Méduses, une race réputée pour
être belliqueuse et sans merci.<br />Cet événement va changer Binti à tout jamais.<br /><br />Ce
roman de science-fiction est très original. L'auteur met en place un
univers étonnant, où des créatures hybrides se mêlent aux hommes. Les
vaisseaux dans lesquels voyagent les étudiants sont des poissons géants,
et les villes sont réparties entre différents domaines (la ville des
mathématiques, la ville des armes).<br /><br />Il décrit également très
précisément les traditions de chaque peuple. Des décors anciens et
familiers tel que le désert se mêlent à des décors ultramodernes et
technologiquement supérieurs à nous.<br /><br />La jeune fille utilise les
mathématiques pour méditer ou produire des champs de force qui la
mettent en harmonie avec le monde qui l'entoure, ce qui est très
original.<br /><br />La force de ce roman est aussi la façon dont il aborde
la question du traumatisme. Tout au long du roman, Binti tente de
surmonter ce qui lui est arrivé. Ce n'est pas tant un roman d'action
comme on pourrait s'y attendre (même s'il n'en est pas dépourvu) mais un
roman d'introspection, et de recherche de son identité.<br /><br />En
voyageant, Binti remet en question les traditions de son peuple et tout
ce qu'elle croit connaître. Elle apprend à se découvrir.<br /><br />Ce
premier tome nous ouvre donc les portes d'un univers orignal, avec une
héroïne attachante et ouverte d'esprit. Il peut plaire aussi bien aux
amoureux des chiffres qu'aux littéraires convaincus. Je recommande
cependant d'être un lecteur aguerri en science-fiction pour se lancer.
Le dépaysement risque sinon d'être un peu rude !</span><br />
<br />
<span class=""><span class="">Binti de Nnedi Okorafor publié aux éditions Naos.</span> </span>Angeline Bonnhttp://www.blogger.com/profile/13277009185975540658noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-620091335121713479.post-73864772314349027332020-07-06T08:30:00.000+02:002020-07-08T00:27:55.865+02:00Et le désert disparaîtra de Marie Pavlenko<h3 align="center" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
Et le
désert disparaîtra</h3>
<h3 align="center" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
<br />
</h3>
<h3 align="center" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
Marie
Pavlenko</h3>
<h3 align="center" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
</h3>
<div align="center" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
<br /></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhbTbNr1AcoGSWcEFgg_oqirhJmqfGfZY-erKrhGz73_mmQucHaKKmJD7nZl2di87aM-ctGaHuVENa3DR2Fi_YIQvfTrvscWAWS1hyphenhyphenYoPdqljWSYbPInzq2cbG5ln6djby2cq0CcywI338/s1600/9782081498082_1_75.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img alt="Et le désert disparaîtra / Marie Pavlenko" border="0" data-original-height="778" data-original-width="500" height="400" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhbTbNr1AcoGSWcEFgg_oqirhJmqfGfZY-erKrhGz73_mmQucHaKKmJD7nZl2di87aM-ctGaHuVENa3DR2Fi_YIQvfTrvscWAWS1hyphenhyphenYoPdqljWSYbPInzq2cbG5ln6djby2cq0CcywI338/s400/9782081498082_1_75.jpg" title="Et le désert disparaîtra / Marie Pavlenko" width="257" /></a></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<br /></div>
<div align="center" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
<br /></div>
<div align="center" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
<br /></div>
<div align="left" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
Dans un
futur qui pourrait être le nôtre, les arbres ont presque totalement
disparu de la surface du globe et la Terre est devenue un immense
désert. Samaa qui vit dans une petite tribu de survivants au sein de
cette étendue de sable doit utiliser quotidiennement des bouteilles
d’oxygène et boire de l’eau gélifiée.</div>
<div align="left" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
<br /></div>
<div align="left" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
Elle ne rêve que d’une
chose, devenir chasseuse d’arbres, comme ces humains qui parcourent les
plaines désertiques à la recherches des derniers grands végétaux,
qui se dissimulent dans des crevasses. En coupant le bois qu’ils
revendent dans les dernières grandes villes, ils peuvent gagner
suffisamment d’argent pour acheter des boîtes de conserves ou du
tissu synthétique. Mais ce métier n’est accessible qu’aux
hommes.</div>
<div align="left" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
<br /></div>
<div align="left" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
Un jour Samaa désobéit à la règle et suit le groupe de
chasseur. Alors qu’elle est perdue dans le désert, elle fait une
rencontre qui change le cours de sa vie.</div>
<div align="left" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
<br /></div>
<div align="left" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
Ce très
court roman, qui tient presque lieu de fable, m’a véritablement
transportée ! J’ai déjà lu des romans de Marie Pavlenko,
notamment <a href="https://chroniquesdunereveusealunettes.blogspot.com/2017/05/je-suis-ton-soleil-de-marie-pavlenko.html" target="_blank"><i>Je suis ton soleil </i></a>(que j’ai beaucoup aimé). Le style
employé par l’auteur est ici très différent. La plume suit le
rythme des pas de la jeune fille, l’écoulement lent du temps dans
le désert. Le ton est presque musical et les mots sont choisis avec soin.</div>
<div align="left" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
<br /></div>
<div align="left" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
En peu
de pages, Marie Pavlenko parvient à rendre crédible et clair
l’univers dystopique qu’elle met en place. Nous comprenons les
modes de vie de ces derniers hommes, et aussi tout ce qui leur
manque, notamment des connaissances sur le fonctionnement des arbres
et de la biodiversité. Ces végétaux, qu’ils considèrent presque
comme des ennemis, de simples marchandises, seraient en vérité
leurs meilleurs alliés.</div>
<div align="left" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
<br /></div>
<div align="left" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
L’autrice
décrit également très bien comment Samaa prend petit à petit
conscience de la valeur d’un arbre, et du pouvoir régénérateur
de celui-ci. Même si ce roman est très court, il est très intense,
prenant, et délivre de façon très claire une revendication
écologique. Une fois le livre refermé, nous ressentons un mélange
de tristesse et d’espoir.</div>
<div align="left" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
<br /></div>
<div align="left" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
Cette
très courte nouvelle, portée par une héroïne audacieuse, peut
plaire à la fois aux amateurs de dystopie, mais également aux
amoureux de films comme <i>Princesse Mononoké</i>, <i>Mon Voisin
Totoro </i>ou <i>Nausicaa de la Vallée du Vent</i>, qui véhiculent
ces mêmes messages écologiques.</div>
<div align="left" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
<br /></div>
<div align="left" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
<i>Et le
désert disparaîtra</i> de Marie Pavlenko publié aux éditions
Flammarion.</div>
Angeline Bonnhttp://www.blogger.com/profile/13277009185975540658noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-620091335121713479.post-18567073707056341302020-06-08T08:30:00.000+02:002020-06-10T23:39:57.906+02:00TAG livresque de A à Z !<h3 style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm; text-align: center;">
TAG livresque de A à Z !</h3>
<h3 style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm; text-align: center;">
</h3>
<h3 style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm; text-align: center;">
</h3>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiy18PfimDoG3yYlwfzJebPKCkUP8tTxkKRVwKy9A-zk95fDyjutvXiLSWjBzy4Sa4uGzcE1-mrid4CpeFR6nv-UeDpyWYl_EtKOYC-_-Z87BXaUKzIl1FxCg1LmprMU7E7wv3bqpimq7Q/s1600/68c1a310f52eff682c6eb6842532134f--flower-patterns-alphabet.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1003" data-original-width="650" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiy18PfimDoG3yYlwfzJebPKCkUP8tTxkKRVwKy9A-zk95fDyjutvXiLSWjBzy4Sa4uGzcE1-mrid4CpeFR6nv-UeDpyWYl_EtKOYC-_-Z87BXaUKzIl1FxCg1LmprMU7E7wv3bqpimq7Q/s320/68c1a310f52eff682c6eb6842532134f--flower-patterns-alphabet.jpg" width="207" /></a></div>
<h3 style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm; text-align: center;">
</h3>
<div style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
<br /></div>
<div style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
Pour patienter avant
une nouvelle chronique, voici un TAG qui existe depuis très
longtemps dans la communauté livresque : le TAG livresque de A
à Z. Le principe est simple, il faut citer autant de livres qu’il
y a de lettres de l’alphabet. Chaque lettre correspond à une
question. Pour corser un peu le défi, je vais essayer de ne pas
citer <i>La Passe-Miroir</i> de Christelle Dabos et <i>Harry Potter </i>de JK
Rowling à toutes les questions.</div>
<div style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
<br /></div>
<div style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
</div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
</div>
<h3 style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
<b>A pour Auteur –
Auteur dont tu as lu le plus de livres.</b> </h3>
<div style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
<br /></div>
<div style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
Il s’agit de la série <i>Les
désastreuses aventures des orphelins Baudelaire</i>, écrite par Lemony Snickett et qui ne comporte pas moins de treize volumes. Tout comme
le chiffre treize porte malchance, la vie de la fratrie Baudelaire
est couronnée de mésaventures. Après le décès tragique de leurs
parents, ils doivent échapper au terrible Oncle Olaff qui fait tout
pour s’approprier leur héritage. Cette série pleine d’humour et
de rebondissements m’a laissée un excellent souvenir ! Je la
recommande chaudement aux petits comme aux grands.</div>
<div style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
<br /></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiciTTSZO8Lw5SqCQJtfWvlig1jI-PcMGLy_gL54G0MajXrW1vLVLhmk_fAClRkJk4NUs8E_ER0o4i8MkcI-Ud5bPTmNq1RrJBF8owNs2k8snrDsjpB5I1QVPX1fMPgY8Cm5z2YTH4xJUw/s1600/Les+d%25C3%25A9sastreuses+aventures+des+orphelins+Baudelaire.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="504" data-original-width="790" height="255" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiciTTSZO8Lw5SqCQJtfWvlig1jI-PcMGLy_gL54G0MajXrW1vLVLhmk_fAClRkJk4NUs8E_ER0o4i8MkcI-Ud5bPTmNq1RrJBF8owNs2k8snrDsjpB5I1QVPX1fMPgY8Cm5z2YTH4xJUw/s400/Les+d%25C3%25A9sastreuses+aventures+des+orphelins+Baudelaire.jpg" width="400" /></a></div>
<div style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
<br /></div>
<h3 style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
B pour « Best » –
La meilleure « suite » de série</h3>
<div style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
<br /></div>
<div style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
<i>Les disparus du Clairdelune</i> de Christelle Dabos. Je
manque déjà à ma parole, mais le deuxième tome de <i>La Passe-Miroir
</i>est une merveille qui se doit d’être mentionnée. En effet, après
la réussite magistrale du tome un, nombreux étaient les lecteurs
qui craignaient que la suite ne soit pas à la hauteur du premier !
J’étais de ceux-là. J’ai depuis appris que Christelle Dabos ne nous
déçoit jamais ! <i>Les disparus du Clairdelune </i>mêle une intrigue
policière aux mœurs débridées de la cour du Pôle. Plongée au cœur d’un conflit qui la dépasse, Ophélie tente de tirer son
épingle du jeu, et doit faire alliance avec son ours mal léché de
mari...</div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgMIFI_DiMoCPPF_oh4kX8SO2hlP7C59KjwCwl0NxiH3yfs2538Jjid33aMrMXl2JdM5FgZaDcJcE3N2GXvDpCLkLXbo3Txfqy7M5jT3ejwCglheMljEmhgSCHl1snaTozfkwgC1YYBJ6A/s1600/61dgABwzJ3L.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="500" data-original-width="303" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgMIFI_DiMoCPPF_oh4kX8SO2hlP7C59KjwCwl0NxiH3yfs2538Jjid33aMrMXl2JdM5FgZaDcJcE3N2GXvDpCLkLXbo3Txfqy7M5jT3ejwCglheMljEmhgSCHl1snaTozfkwgC1YYBJ6A/s1600/61dgABwzJ3L.jpg" /></a></div>
<div style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
<br /></div>
<div style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
<h3>
C pour « Current » </h3>
<br />
Je lis actuellement <i>Mischling </i>de d'Affinity Konar. Nous y suivons deux soeurs jumelles déportées à Auschwitz et servant de cobaye à Joseph Mengele durant de terribles expériences.<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh1Azpb8uzWY76yictJUVo4OQX95pzYzg4wg1jqu3OccnJaFFv22JDyieqQiWWfvptZXoPxwlvukDh3FLTgYZQMh3Qz2qdrAefYCuA42Ckqv1udwRn1Ltz9gNkXdAlseX8_W_dkC3bwdGY/s1600/arton20341-8b26e.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="700" data-original-width="425" height="400" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh1Azpb8uzWY76yictJUVo4OQX95pzYzg4wg1jqu3OccnJaFFv22JDyieqQiWWfvptZXoPxwlvukDh3FLTgYZQMh3Qz2qdrAefYCuA42Ckqv1udwRn1Ltz9gNkXdAlseX8_W_dkC3bwdGY/s400/arton20341-8b26e.jpg" width="242" /></a></div>
<div style="text-align: center;">
<br /></div>
</div>
<div style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
<h3>
D pour « Drink » –
La boisson qui accompagne tes lectures.</h3>
<br />
Je ne bois que rarement
lorsque je lis, mais lorsque cela arrive, c’est généralement du
thé.<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi2-95ExCsxJjWdI4xyMi6Ds5pawZPNlZYjufhdyyEJpinB8AqikE7ZoFGuQHqgrhxVtdUme8bR6pBgDAV_tAGeQyLue6maXbAkUcqKQfPSwNZ-Ij_WWEZorPJtsjwWP5vBZ5IfLnw6KQQ/s1600/th%25C3%25A9-%25C3%25A0-la-cannelle.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="304" data-original-width="450" height="216" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi2-95ExCsxJjWdI4xyMi6Ds5pawZPNlZYjufhdyyEJpinB8AqikE7ZoFGuQHqgrhxVtdUme8bR6pBgDAV_tAGeQyLue6maXbAkUcqKQfPSwNZ-Ij_WWEZorPJtsjwWP5vBZ5IfLnw6KQQ/s320/th%25C3%25A9-%25C3%25A0-la-cannelle.jpg" width="320" /></a></div>
</div>
<div style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
<br />
<h3>
E pour « E-book »
– E-books ou romans papier ?</h3>
<br />
Livres papiers sans hésiter!
L’odeur et le son des pages qui se tournent me manquent cruellement
sur liseuse !<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
</div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjBRHxEYmD9DKQvjWHv9dAjo7YIUgqJ6nTyBDsMb7qe3AD4oU3E_34B88mzznEoGbC73AyY7uzCJtW3zNXKlQuFhKdPx-0kFVnp9TXjkI0qTVrXb9pBOXhRTKosO6VwLUcMBRzVIxQHTs0/s1600/Sans+titre1.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="350" data-original-width="521" height="214" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjBRHxEYmD9DKQvjWHv9dAjo7YIUgqJ6nTyBDsMb7qe3AD4oU3E_34B88mzznEoGbC73AyY7uzCJtW3zNXKlQuFhKdPx-0kFVnp9TXjkI0qTVrXb9pBOXhRTKosO6VwLUcMBRzVIxQHTs0/s320/Sans+titre1.jpg" width="320" /></a></div>
</div>
<div style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
<br />
<br />
<h3>
F pour « Fictif »
– Un personnage fictif avec lequel tu serais effectivement sortie
au lycée.</h3>
<br />
Le petit ami de Cat, Lévi, dans <i>Fangirl </i>de Rainbow Rowell. Il tolère la passion immodérée de sa petite amie pour la série Simon Snow, il aurait donc certainement accepté mon
passe-temps tout à fait névrosé pour <i>Harry Potter </i>ou <i>La Passe-Miroir</i>.<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi19vzJxflPFv_Xy6GuAUfdTjZptq5ZoKZs7TPb_54jdi1iG7pl8Luj_H8SuGQ8R1E6VL45fLhdOBcMCP2_sY0tjOFPYfUIbOnxoJzXDtFBhOZqs_kq14IRwKHjsyXsB6j5RxV61Q4WidM/s1600/71Icle-zK3L.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1600" data-original-width="1066" height="400" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi19vzJxflPFv_Xy6GuAUfdTjZptq5ZoKZs7TPb_54jdi1iG7pl8Luj_H8SuGQ8R1E6VL45fLhdOBcMCP2_sY0tjOFPYfUIbOnxoJzXDtFBhOZqs_kq14IRwKHjsyXsB6j5RxV61Q4WidM/s400/71Icle-zK3L.jpg" width="266" /></a></div>
</div>
<div style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
<br />
<h3>
G pour « Glad » –
Un roman auquel tu es contente d’avoir donné une chance</h3>
<br />
Il
y en a beaucoup, mes découvertes livresques sont généralement
heureuses. Une de celles qui m’a marquée est a série <i>Les
Penderwick</i> de Jeanne Birdsall. J’ai beaucoup rechigné à lire ce roman, mais une fois
lancée, je me suis prise d’affection pour les sœurs Penderwick,
les faisant entrer dans mon top <a href="http://chroniquesdunereveusealunettes.blogspot.com/2016/07/3-livres-sur-les-freres-et-soeurs.html" target="_blank">3 des romans préférés sur les frères et soeurs. </a><br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgxNqw0eAZe1TeGzqNqfCixaRULWrQ65LvciN8j5bst848jHppQdA64QkNIncAzlOSoJdI5cBfhUmDTl_BO97KWnMIv8hXcXEJUweYffpRNNRPpY8JfUNnw0GajmbOefYAPwJT-01eBGCc/s1600/41kKLAZ%252BiKL.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="500" data-original-width="311" height="400" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgxNqw0eAZe1TeGzqNqfCixaRULWrQ65LvciN8j5bst848jHppQdA64QkNIncAzlOSoJdI5cBfhUmDTl_BO97KWnMIv8hXcXEJUweYffpRNNRPpY8JfUNnw0GajmbOefYAPwJT-01eBGCc/s400/41kKLAZ%252BiKL.jpg" width="248" /></a></div>
</div>
<div style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
<br />
<h3>
H pour « Hidden »
– Un roman que tu considères comme un joyau caché.</h3>
<br />
<a href="https://chroniquesdunereveusealunettes.blogspot.com/2018/01/esperer-le-soleil-de-nelly-chadour.html" target="_blank"><i>Espérer le soleil</i></a> de Nelly Chadour. J’en ai beaucoup parlé sur ce blog, mais
je ne l’ai jamais vu mentionné chez les nombreux booktubeurs que
je suis. Je suis donc contente d’être tombée sur cette petite
merveille, qui mêle à la fois le fantastique et l’enquête
policière, dans un futur alternatif.<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg5OzdQ5FAr8m0lZhpFqGdF38w5vWO59GwXuafocxBZExgIMBnFA_Qv_WdwtY-gIvNyxxSsMQH8wYDC5PlHwERJne156AjkHcrlxBgZlJ1ldc22qDdA0IrPVzCzEXjtUdh3y1fSndwa4dU/s1600/81OgsO67ILL.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1600" data-original-width="1280" height="400" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg5OzdQ5FAr8m0lZhpFqGdF38w5vWO59GwXuafocxBZExgIMBnFA_Qv_WdwtY-gIvNyxxSsMQH8wYDC5PlHwERJne156AjkHcrlxBgZlJ1ldc22qDdA0IrPVzCzEXjtUdh3y1fSndwa4dU/s400/81OgsO67ILL.jpg" width="318" /></a></div>
</div>
<div style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
<br />
<h3>
</h3>
<h3>
I pour « Important
» – Un moment important dans ta vie de lectrice. </h3>
<br />
Lorsque ma
mère m’a lu <i>Miss Charity </i>de Marie-Aude Murail. C’est à la fois
un roman que nous avons toutes les deux adorées et c’est le
dernier roman qu’elle m’a lu le soir avant que je m’endorme.
Par la suite, j’ai totalement lu par mes propres moyens.<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjl-mvunrVSnRq1OTLm2iH6oHAOw2w924e_Oio9IPjvxpqbNTM4OfGgB1fG__yox2jygP6fNTW_UGX0R-7oKSW6FSbPE-8xWUNEsuAXg7uWGJDMmeWm7ph4PvstcZZOhr055jR05h7G9zs/s1600/71KxUUB-qnL.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1471" data-original-width="974" height="400" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjl-mvunrVSnRq1OTLm2iH6oHAOw2w924e_Oio9IPjvxpqbNTM4OfGgB1fG__yox2jygP6fNTW_UGX0R-7oKSW6FSbPE-8xWUNEsuAXg7uWGJDMmeWm7ph4PvstcZZOhr055jR05h7G9zs/s400/71KxUUB-qnL.jpg" width="263" /></a></div>
</div>
<div style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
<br />
<h3>
J pour « Juste » –
Le roman que tu viens juste de finir.</h3>
<br />
<i>On achève bien les chevaux </i>de Horace McCoy que j'ai chroniqué <a href="https://chroniquesdunereveusealunettes.blogspot.com/2020/05/on-acheve-bien-les-chevaux-de-horace.html" target="_blank">ici </a>!<br />
<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhZJ4UY2v-Geo3-VlBHSkD8FiZ8Qjf3arpapIe7YDYGdDULrxA-Hs2zZsEiWte_xwLT0_72pmqpynzdrf_i_zoH9m4B09qkzDHTtGjm8JXl01CGR-EgRqKZjXRRJ6icSOW0WVuMVThiXRI/s1600/510OAoVkJYL._SX210_.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="344" data-original-width="210" height="400" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhZJ4UY2v-Geo3-VlBHSkD8FiZ8Qjf3arpapIe7YDYGdDULrxA-Hs2zZsEiWte_xwLT0_72pmqpynzdrf_i_zoH9m4B09qkzDHTtGjm8JXl01CGR-EgRqKZjXRRJ6icSOW0WVuMVThiXRI/s400/510OAoVkJYL._SX210_.jpg" width="243" /></a></div>
</div>
<div style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
<br />
<br />
<h3>
K pour « Kind » –
Le genre de romans que tu ne liras jamais</h3>
<br />
Ne jamais dire
jamais !<br />
<br />
<br /></div>
<div style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
<h3>
L pour « Long » –
Le roman le plus long que tu aies jamais lu </h3>
<br />
<i>Le Passage</i> de Justin
Cronin qui ne fait pas moins de 1008 pages ! La version grand
format ressemble à un dictionnaire Larousse. Mais il faut bien toutes ces pages pour raconter le futur d'une humanité ravagée par d'étranges créatures nées d'expériences scientifiques ayant mal tourné...<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhLgw_L4xIITj4nm6Jpuc2LswUsEgcFRRR6TGBFd2eGcL2m2MDnP-a1VFTqRmwRZ-J-7jfTEIOJ8ldQEkDltF_dvuqsqBeLaIUH6QL2TZVYyJuXmZNRKeSbpzSuJFQ7gmNSuha4tpHF_ls/s1600/CVT_Le-passage_9059.jpeg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="655" data-original-width="400" height="400" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhLgw_L4xIITj4nm6Jpuc2LswUsEgcFRRR6TGBFd2eGcL2m2MDnP-a1VFTqRmwRZ-J-7jfTEIOJ8ldQEkDltF_dvuqsqBeLaIUH6QL2TZVYyJuXmZNRKeSbpzSuJFQ7gmNSuha4tpHF_ls/s400/CVT_Le-passage_9059.jpeg" width="243" /></a></div>
</div>
<div style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
<br />
<br />
<h3>
M pour « Major » –
Le roman qui t’a causé le plus gros « book hangover » (« trop
plein » livresque – tu ne pouvais plus rien lire après ça) </h3>
<br />
Après
avoir lu le dernier tome de <i>La Passe-Miroir</i>, mes autres lectures me
semblaient bien fades, tant j’étais hantée par <a href="https://chroniquesdunereveusealunettes.blogspot.com/2019/12/la-passe-miroir-livre-4-la-tempete-des.html" target="_blank"><i>La Tempête des Echos</i></a>.<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjMN9thQ3a6gOlluXYntGjNGIYPqPLudEAYAQ2T8aQHLmV3ogC5vwv2yemJjV69N9bjw09ZHkFoN5eECeQZ8N-4Tz1QX5MkV8vRWsb5zyVUk7htbCyQdmbVUpCkwBnXy9eGrMx1w0d97BA/s1600/2075093865.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="614" data-original-width="423" height="400" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjMN9thQ3a6gOlluXYntGjNGIYPqPLudEAYAQ2T8aQHLmV3ogC5vwv2yemJjV69N9bjw09ZHkFoN5eECeQZ8N-4Tz1QX5MkV8vRWsb5zyVUk7htbCyQdmbVUpCkwBnXy9eGrMx1w0d97BA/s400/2075093865.jpg" width="275" /></a></div>
</div>
<div style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
<br />
<h3>
N pour « Nombre »
– Le nombre de bibliothèques (meubles) que tu possèdes</h3>
<br />
Une seule,
mais elle déborde de partout !<br />
<br />
<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjb9FI9Y5HBPQIU2GfGT6la-P2a4Uv3dCSlDD169byr60_eGaT1kpowhmUPq0Owk5QnelvgPvwbEjnVfeY-UMR4Fcpoi5HdzDk9PwySGAOM6WOK_gpSs8lhvPsWFOhMg6SamOYLDOISq5I/s1600/00-Blog-Voyage-Bibliotheque-Monde-Inspiration-954x477.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="477" data-original-width="954" height="200" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjb9FI9Y5HBPQIU2GfGT6la-P2a4Uv3dCSlDD169byr60_eGaT1kpowhmUPq0Owk5QnelvgPvwbEjnVfeY-UMR4Fcpoi5HdzDk9PwySGAOM6WOK_gpSs8lhvPsWFOhMg6SamOYLDOISq5I/s400/00-Blog-Voyage-Bibliotheque-Monde-Inspiration-954x477.jpg" width="400" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">La bibliothèque de mes rêves</td></tr>
</tbody></table>
</div>
<div style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
<h3>
</h3>
<h3>
O pour « One » –
Un roman que tu as lu plusieurs fois.</h3>
<br />
Il y en a beaucoup, j’aime
relire mes livres ! Pour ne pas toujours citer les mêmes, je
dirai <i>La Couleur des sentiments/The Help </i>de Catherine Stockett. Ce roman suit la vie des bonnes Noires aux Etats-Unis durant la période ségrégationniste.<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjGHmJKY5M8ZSLGqfADB7C81ywTwT_v69YHefPRzbGlVtbn2GCkqEiKJ-d2ql9Qe0nXavk6-8rylq104Ke9K2th8E2IvVA3wQ24x_SZtkPWm8QtFtJ3KOmmMkUoU-gY2sP4NclpCwkmm8Y/s1600/511O5aWYabL._SX307_BO1%252C204%252C203%252C200_.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="499" data-original-width="309" height="400" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjGHmJKY5M8ZSLGqfADB7C81ywTwT_v69YHefPRzbGlVtbn2GCkqEiKJ-d2ql9Qe0nXavk6-8rylq104Ke9K2th8E2IvVA3wQ24x_SZtkPWm8QtFtJ3KOmmMkUoU-gY2sP4NclpCwkmm8Y/s400/511O5aWYabL._SX307_BO1%252C204%252C203%252C200_.jpg" width="247" /></a></div>
</div>
<div style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
<br />
<br />
<h3>
P pour « Préféré
» – Ton endroit préféré pour lire.</h3>
<br />
Mon lit douillet !<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhHVyRQO-gCh8TyxW_2eAUHZqIjjmpZsXCIL8YZHCial_2LUPfJr-nurY-n2rOSAn1njR4KtS5JRisqL5cUkFiXLlL80Lb7nG1MFZS3o7FwZ7bFl890N6gunaXtVpvnNf2Y6FfQq1GfkgU/s1600/les-meilleures-conditions-pour-lire.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="334" data-original-width="500" height="266" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhHVyRQO-gCh8TyxW_2eAUHZqIjjmpZsXCIL8YZHCial_2LUPfJr-nurY-n2rOSAn1njR4KtS5JRisqL5cUkFiXLlL80Lb7nG1MFZS3o7FwZ7bFl890N6gunaXtVpvnNf2Y6FfQq1GfkgU/s400/les-meilleures-conditions-pour-lire.jpg" width="400" /></a></div>
</div>
<div style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
<br />
<h3>
Q pour « Quote » –
Une citation, d’un livre que tu as lu, qui t’inspires ou qui te
fait ressentir plein d’émotions</h3>
<br />
<span style="font-family: "times" , "times new roman" , serif;">
“Passer les miroirs, ça demande de s'affronter soi-même. Il faut
des tripes, t'sais, pour se regarder droit dans les mirettes, se voir
tel qu'on est, plonger dans son propre reflet. Ceux qui se voilent la
face, ceux qui se mentent à eux-mêmes, ceux qui se voient mieux qu'ils
sont, ils pourront jamais. Alors crois-moi, ça ne court pas les
trottoirs !”</span>―
<span class="authorOrTitle">
Christelle Dabos,<i>
</i></span><i>
<span id="quote_book_link_18043539">
Les Fiancés de l'Hiver</span> </i>Cela me rappelle l’importance de
l’honnêteté envers soi-même et envers les autres.<br />
<br />
<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhcLam7XBGmYyBDl1jYLoLsdmofwaVAnd4QnAICpBa5iY2Wc0OeFEdWEYWDIbsGbwFaE5e85wYWvV6s80zj7J9859_M6C0pOsPq8WRZ8uoCYM5Kb8LLgNER93MX-XhjX3BHzOl3Y5zX_oQ/s1600/Dabos-C2835Helie%25C2%25A9Ed17AEF75-1170x781.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="781" data-original-width="1170" height="266" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhcLam7XBGmYyBDl1jYLoLsdmofwaVAnd4QnAICpBa5iY2Wc0OeFEdWEYWDIbsGbwFaE5e85wYWvV6s80zj7J9859_M6C0pOsPq8WRZ8uoCYM5Kb8LLgNER93MX-XhjX3BHzOl3Y5zX_oQ/s400/Dabos-C2835Helie%25C2%25A9Ed17AEF75-1170x781.jpg" width="400" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><div class="wp-caption-text" id="caption-attachment-296">
Christelle Dabos pour <a href="http://www.lecturejeunesse.org/articles/rencontre-avec-christelle-dabos/attachment/dabos-c2835helieed17aef75/" rel="noopener" target="_blank">Lecture Jeunesse</a></div>
</td></tr>
</tbody></table>
</div>
<div style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
<h3>
R pour « Regret »
- Un regret de Lecteur</h3>
<br />
Ne pas pouvoir de temps en temps
plonger dans l’univers de mes livres préférés.<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgoQmGQXSgfBCdrtjuOje-lYKHFwWeUKPc5rXno3ET5Rs3cWJXIaf-CYnYhTHyTGwCFTj9Af1tbI05TERInkZh0SHiqDPAiIyMuDJtfE3CccFBTQdFlb7eoquLD9TemJfZiLxv34ex3f8c/s1600/91BP5xZwOOL._AC_SL1500_.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1000" data-original-width="1500" height="266" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgoQmGQXSgfBCdrtjuOje-lYKHFwWeUKPc5rXno3ET5Rs3cWJXIaf-CYnYhTHyTGwCFTj9Af1tbI05TERInkZh0SHiqDPAiIyMuDJtfE3CccFBTQdFlb7eoquLD9TemJfZiLxv34ex3f8c/s400/91BP5xZwOOL._AC_SL1500_.jpg" width="400" /></a></div>
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
</div>
</div>
<div style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
<h3>
</h3>
<h3>
S pour « Série »
– Une série que tu as commencée mais jamais finie (et dont tous
les livres sont sortis).</h3>
<br />
<i>Les enfants de la Terre </i>de Jean M. Auel, qui
se déroule au temps de la Préhistoire. Nous y suivons l’évolution
du personnage d’Ayla, une jeune homo sapiens recueillie par des
hommes de Néandertal. J’ai lu les deux premiers tomes de cette
série assez jeune, et j’ai adoré. Je ne suis jamais cependant
allée au-delà du tome trois. L’histoire me plaisait toujours
autant, mais la longueur du roman m’a fait abandonner ma lecture.
Je ne désespère pas de reprendre cette série un jour.<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjAvegEZ_SRQE0tWS4u8D0IdsGsnY6xyz_IYw-oJ_zU7DeXNIxabcf-UkDIeDVexfI9B21csNQOmIq6xYtg7u9YU3ObD9iL-sOhP3gTB_iRd1ceVl7Xn5_OmiZDs7NbHRM69lx-MCH_BE0/s1600/2018-02-16-10_39_36-modifier-l_article-e280b9-dc3a9jeuner-sous-la-pluie-e28094-wordpress-com.png" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="278" data-original-width="1092" height="162" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjAvegEZ_SRQE0tWS4u8D0IdsGsnY6xyz_IYw-oJ_zU7DeXNIxabcf-UkDIeDVexfI9B21csNQOmIq6xYtg7u9YU3ObD9iL-sOhP3gTB_iRd1ceVl7Xn5_OmiZDs7NbHRM69lx-MCH_BE0/s640/2018-02-16-10_39_36-modifier-l_article-e280b9-dc3a9jeuner-sous-la-pluie-e28094-wordpress-com.png" width="640" /></a></div>
</div>
<div style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
<h3>
</h3>
<h3>
T pour « Trois » –
Trois de tes livres préférés de tous les temps.</h3>
<br />
J’ai écrit un
article à ce sujet juste <a href="http://chroniquesdunereveusealunettes.blogspot.com/2018/06/top-3-de-mes-livres-preferes-de-tous.html" target="_blank">ici </a>!<br />
<br />
<br /></div>
<div style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
<h3>
U pour «
Unapologetic » – Quelque chose dont tu n’éprouves absolument
aucun remords d’être fan(girl).</h3>
<br />
Je n’ai aucun remord d’être
fan de Harry Potter, même si je n’ai pas encore reçu ma lettre de
Poudlard.<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjB5GNdBPJs0au0Irmqgsexok1aZxfRCFB2S1FfLAq1cQA98oF_uxgSf0Rmd0u-U9ccAIXghdhUW9ESVje2AvDFW-UfIMbQJSop0fG980Ne1aZusWubTwEPMmWLXsHygB0HwxAFjVS3Q_k/s1600/HP.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="644" data-original-width="885" height="290" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjB5GNdBPJs0au0Irmqgsexok1aZxfRCFB2S1FfLAq1cQA98oF_uxgSf0Rmd0u-U9ccAIXghdhUW9ESVje2AvDFW-UfIMbQJSop0fG980Ne1aZusWubTwEPMmWLXsHygB0HwxAFjVS3Q_k/s400/HP.jpg" width="400" /></a></div>
</div>
<div style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
<h3>
</h3>
<h3>
V pour « Very » –
Un roman dont tu attends la sortie avec grande impatience, plus que
celle des autres.</h3>
Aucune idée ! Joker !<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiW4xm4f_CtAN8HfCeCD5UJ6n5JJFjufOVDaC9bw6OCHFmfTj6C_925gTI2IUErEzj3PdQWic6t04LTtUeFjnbWlN49LgAB1txjHH3Lc7B-HVLAuoqwFRNt7wG0E8dJ_K0zanK7khFCMuI/s1600/6126403_0.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="630" data-original-width="630" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiW4xm4f_CtAN8HfCeCD5UJ6n5JJFjufOVDaC9bw6OCHFmfTj6C_925gTI2IUErEzj3PdQWic6t04LTtUeFjnbWlN49LgAB1txjHH3Lc7B-HVLAuoqwFRNt7wG0E8dJ_K0zanK7khFCMuI/s320/6126403_0.jpg" width="320" /></a></div>
<br /></div>
<div style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
<h3>
W pour « Worst » –
Ta pire habitude livresque</h3>
<br />
Parfois je ne peut m’empêcher de lire
la dernière page d’un livre.<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhBFAPvo8LNcrX8pe3m7RAHmprcr1Y1Z0GvX9IjGvRKJFpTilB0Y_kg5M_h2kV2fxeKl8DChzWvQEBKcEsSSziJivB0gaYiAeK7Q2bvcM1tYWEzqG6wcthSaRDhFaSByMoZ_1wMmG07HBE/s1600/la-derniere-page-fin.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1064" data-original-width="1600" height="265" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhBFAPvo8LNcrX8pe3m7RAHmprcr1Y1Z0GvX9IjGvRKJFpTilB0Y_kg5M_h2kV2fxeKl8DChzWvQEBKcEsSSziJivB0gaYiAeK7Q2bvcM1tYWEzqG6wcthSaRDhFaSByMoZ_1wMmG07HBE/s400/la-derniere-page-fin.jpg" width="400" /></a></div>
<br /></div>
<div style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
<h3>
X pour « X » –
Commence à compter en haut à gauche de ton étagère (la plus
proche) et prends le 27ème livre.</h3>
<br />
Il s’agit de <i>Dom Juan </i>de
Molière, une pièce de théâtre mettant en scène les frasques d’un
libertin athée et de son valet Sganarelle, que j’ai beaucoup aimé
étudier.<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh2bwNmnUsSUxtoPJ5oQshPJ4paHEoSZo9aMNUR9bVb2hcyeW_yjsAygaaw7NHnlLEukvu9XJZjD8ULQLfb_YzLlKzkDJqGWgl9XXbNBwBFSrzPojmjY__mSYU9HI-VL06KPoB0UXA1mQE/s1600/71otRTwovvL.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1311" data-original-width="800" height="400" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh2bwNmnUsSUxtoPJ5oQshPJ4paHEoSZo9aMNUR9bVb2hcyeW_yjsAygaaw7NHnlLEukvu9XJZjD8ULQLfb_YzLlKzkDJqGWgl9XXbNBwBFSrzPojmjY__mSYU9HI-VL06KPoB0UXA1mQE/s400/71otRTwovvL.jpg" width="243" /></a></div>
</div>
<div style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
<br />
<h3>
Y pour « Your » –
Ton dernier livre acheté <i> </i></h3>
<br />
<i>Romance</i> d’Arnaud Catherine, que
j’ai d’ailleurs chroniqué <a href="http://chroniquesdunereveusealunettes.blogspot.com/2020/05/romance-darnaud-cathrine.html" target="_blank">ici </a>!<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
</div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhf7RlsO-9bedUDNVfOWaSS-Oa441Twh02v3quBjgwtqEnHzI5pu843605RzZzBEQ4wwodaWwJZp3lY2ucagiwEYs40XCndx4bfKI19F8YYEPedfkOf2ebpTGOBbMiezHRXlk4KsH4fkOg/s1600/9782221216705_1_75.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="926" data-original-width="600" height="400" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhf7RlsO-9bedUDNVfOWaSS-Oa441Twh02v3quBjgwtqEnHzI5pu843605RzZzBEQ4wwodaWwJZp3lY2ucagiwEYs40XCndx4bfKI19F8YYEPedfkOf2ebpTGOBbMiezHRXlk4KsH4fkOg/s400/9782221216705_1_75.jpg" width="258" /></a></div>
</div>
<div style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
<br />
<h3>
Z pour « ZzZ » –
Le livre qui ta volé ton ZzZ (le dernier livre qui t’a tenue
éveillée bien trop tard la nuit). </h3>
<br />
<i>La Tempête des échos</i> de Christelle Dabos (encore lui), que j’ai
terminé à quatre heures du matin.<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiEaNHlOpykeAW_qs7QwUwnUDkqiif715t6A2HEI2IM1-xbXBfG_rBg_9lA3wLtOKGsD-d5ib-o-TJAV5n6ORrVWXpoDDIiRYW_dp9mVpedvDkeHw0loahf5Jrl96xf6kwewuzsBtfC6w4/s1600/9a4881a_7hp4SGFK2FDKRnCB9gmIZaex.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="449" data-original-width="688" height="260" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiEaNHlOpykeAW_qs7QwUwnUDkqiif715t6A2HEI2IM1-xbXBfG_rBg_9lA3wLtOKGsD-d5ib-o-TJAV5n6ORrVWXpoDDIiRYW_dp9mVpedvDkeHw0loahf5Jrl96xf6kwewuzsBtfC6w4/s400/9a4881a_7hp4SGFK2FDKRnCB9gmIZaex.jpg" width="400" /></a></div>
</div>
Angeline Bonnhttp://www.blogger.com/profile/13277009185975540658noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-620091335121713479.post-73351694542746975912020-05-27T20:15:00.000+02:002020-05-29T23:12:32.919+02:00On achève bien les chevaux de Horace McCoy<h3 align="center" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
On
achève bien les chevaux</h3>
<h3 align="center" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
<br />
</h3>
<h3 align="center" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
Horace
McCoy</h3>
<div align="center" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
<br /></div>
<div align="center" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
<br /></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhISkEjX70pYqgqm5FIX9B0GxhQucpVOQcgyUsEOODZhPIgpRflON6OGY-_-drvr94NkD18V_nMyYBF8OeSvUikX2N6bdDj3MDkwNe_2Qu0b6KTRdJSWA43YxPBI9im3TL3EfbdaACEvq0/s1600/510OAoVkJYL._SX210_.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img alt="On achève bien les chevaux / Horace McCoy" border="0" data-original-height="344" data-original-width="210" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhISkEjX70pYqgqm5FIX9B0GxhQucpVOQcgyUsEOODZhPIgpRflON6OGY-_-drvr94NkD18V_nMyYBF8OeSvUikX2N6bdDj3MDkwNe_2Qu0b6KTRdJSWA43YxPBI9im3TL3EfbdaACEvq0/s320/510OAoVkJYL._SX210_.jpg" title="On achève bien les chevaux / Horace McCoy" width="195" /></a></div>
<div align="center" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
<br /></div>
<div align="left" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
Dans
les années trente, aux États-Unis, il ne fait pas bon courir
après le rêve américain et le strass et les paillettes de
Hollywood. C’est ce que découvrent à leurs dépens Robert et
Gloria, deux personnes d’origine modeste espérant devenir
figurants pour de grands films. Afin de gagner un peu d’argent, ils
s’inscrivent ensemble à un marathon de danse pour espérer
empocher une récompense de mille dollars. Mais la compétition est
rude. Le principe de ce concours est très simple : il ne faut
jamais cesser d’être en mouvement pendant cinquante-cinq minutes.
Les participants ont droit à dix minutes de pause pendant lesquelles
ils peuvent manger, dormir et se soigner. La durée du jeu est
illimitée, et ne cesse véritablement que lorsqu’il ne reste plus
qu’un couple en lice. Si, pendant l’épreuve, Robert y voit
l’opportunité de se créer un réseau pour une carrière future,
Gloria se laisse peu à peu sombrer dans la mélancolie, la rancœur
et le mal de vivre, jusqu’à commettre l’irréparable…</div>
<div align="left" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
<br /></div>
<div align="left" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
J’avais
entendu parler de ce roman grâce à la merveilleuse vidéo de <a href="https://www.youtube.com/watch?v=oRc7QA1zbOQ" target="_blank">LemonJune</a>, qui m’avait donnée très envie de le lire ! Bien que
courte, cette lecture laisse un souvenir mémorable.</div>
<div align="left" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
<br /></div>
<div align="left" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
Le
contexte dans lequel se déroule l’histoire est très particulier
et révoltant. Je n’avais jamais entendu parler de ces marathons de
danse, qui ont pourtant bel et bien existé. L’auteur décrit
combien la misère humaine est dressée en spectacle pour les plus
offrants. Les organisateurs privilégient le sensationnel, allant
jusqu’à mettre en scène de faux mariages ou à profiter des
crimes d’un des candidats pour faire la publicité de l’évènement.
Les danseurs sont tous des personnes démunies, ayant désespérément
besoin d’argent ou en situation de fragilité. Outre Gloria et
Robert, nous avons un aperçu des autres couples, parmi lesquels on
trouve notamment une femme enceinte et une jeune adolescente en
fuite.</div>
<div align="left" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
<br /></div>
<div align="left" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
La
narration laisse également une impression très particulière. Nous
suivons uniquement le point de vue de Robert. Nous entendons la voix
du personnage, son langage familier et parfois cru, mais dans le même
temps nous sommes frappés par la façon dont le jeune homme semble
détaché du récit qu’il raconte. Mis à part une rapide mention
des douleurs physiques, Robert ne s’attarde pas sur l’horreur de
sa situation. Il détaille les faits de façon clinique, il est
concentré sur lui-même, ses projets d’avenir, et sa volonté de
réussir. Cela ne rend pas pour autant le récit plat et dépourvu
d’action. Au contraire, nous ressentons une certaine angoisse
lorsque Robert décrit les courses mises en place par les
organisateurs pour éliminer plus vite les concourent et renforcer
l’aspect spectaculaire du marathon. Nous en venons à éprouver le
désir paradoxal que Robert et Gloria restent dans la course, car
cela semble être la dernière solution qu’il reste aux
personnages.</div>
<div align="left" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
<br /></div>
<div align="left" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
Ce
court roman se déroule presque à huis clos. Les danseurs semblent
coupés du monde, plus rien n’existe en dehors de la construction
sur pilotis où ils s'entassent jours et nuits. Le passé ou
l’avenir des protagonistes ne semblent plus véritablement compter.
Même si Robert aspire à devenir réalisateur, il vit au jour le
jour, profitant des repas chauds et sympathisant avec les différents
sponsors. Quant à Gloria, son désir de mort et son dégoût du
monde se renforcent à mesure que les jours passent, si bien qu’elle
ne se projette plus du tout dans un futur proche ou lointain.</div>
<div align="left" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
<br /></div>
<div align="left" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
Gloria
est un personnage à la fois fascinant, triste et mystérieux. Nous
n’avons que le point de vue de Robert, qui ne la comprend pas, si
bien qu’elle garde un voile secret. Cependant, le peu que nous en
livre l’auteur sur son passé suffit à nous laisser comprendre
qu’il s’agit d’une jeune femme blessée par la vie, abîmée
par les violences qu’elle a subi et profondément dégoûtée du
monde qui l’entoure et qui ne semble pas présenter un avenir
viable. Cela est particulièrement frappant dans son désir qu’elle
a de ne pas avoir d’enfants, pour ne pas qu’ils se transforment en adultes pauvres et esclaves de l'argent. Contrairement à
Robert, Gloria ne se laisse pas prendre au jeu de la compétition.
Elle pose un regard désabusé sur le monde des sponsors, sur le
public et les autres danseurs. C’est également un personnage très
moderne, mordant et qui a du répondant. Elle n’hésite pas à
défendre la liberté des femmes face à une morale austère, et qui
cache souvent plus de vices qu’il n’y paraît.</div>
<div align="left" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
<br /></div>
<div align="left" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
<i>On
achève bien les chevaux</i> est donc un roman poignant, dur et
sombre, où les personnages semblent condamnés, mais qui dans le
même temps pointe du doigt la cruauté et la bêtise humaine, ainsi
que son goût pour le spectacle et le morbide. Si vous avez le cœur
bien accroché, et si vous désirez en savoir plus sur ce fait
historique peu connu, ce roman est fait pour vous !</div>
<div align="left" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
<br /></div>
<div align="left" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
<i>On achève bien les chevaux</i> de Horace McCoy publié aux éditions Folio.</div>
<div align="left" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
<br /></div>
<div align="left" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
La vidéo de Lemon June :</div>
<div align="left" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
<br /></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<iframe allowfullscreen="" class="YOUTUBE-iframe-video" data-thumbnail-src="https://i.ytimg.com/vi/oRc7QA1zbOQ/0.jpg" frameborder="0" height="266" src="https://www.youtube.com/embed/oRc7QA1zbOQ?feature=player_embedded" width="320"></iframe></div>
<div align="left" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
</div>
<div align="left" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
<br /></div>
Angeline Bonnhttp://www.blogger.com/profile/13277009185975540658noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-620091335121713479.post-23359246555652331992020-05-18T08:30:00.000+02:002020-05-19T19:18:20.377+02:00Mazzie, sainte patronne des fauchés et des assoiffés de Jami Attenberg<h3 align="center" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
Mazzie,
sainte patronne des fauchés et des assoiffés</h3>
<div align="center" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
<br /></div>
<h3 align="center" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
Jami Attenberg<br />
</h3>
<div align="center" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
<br /></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj3qHicVg1FnvvS2jc-fg5CmKKF8oTg_RpXJQ2d5qkD-T8GRvwzMCd6926lnVgHfxaM1ggGExnAckerkssyMQfC02p3BRfrXn60-9tYEniXvo1u1bPLVShDGKUSY8Tz-oMPtIBHy62nCYA/s1600/jj.png" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img alt="Mazzie, sainte patronne des fauchés et des assoiffés de Jami Attenberg" border="0" data-original-height="533" data-original-width="334" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj3qHicVg1FnvvS2jc-fg5CmKKF8oTg_RpXJQ2d5qkD-T8GRvwzMCd6926lnVgHfxaM1ggGExnAckerkssyMQfC02p3BRfrXn60-9tYEniXvo1u1bPLVShDGKUSY8Tz-oMPtIBHy62nCYA/s1600/jj.png" title="Mazzie, sainte patronne des fauchés et des assoiffés de Jami Attenberg" /></a></div>
<div align="center" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
<br /></div>
<div align="left" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
<br /></div>
<div align="left" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
Dans le
Manhattan de l'année 1918, nous suivons le personnage de Mazzie, une
femme solaire, charitable, intrépide et non-conventionnelle. Elle
est très appréciée par les habitants du quartier où elle vit, qui
la considèrent presque comme une mascotte. Elle tient la caisse du
cinéma le Venice. Derrière le comptoir qu’elle surnomme « la
cage », Mazzie fait des rencontres aussi étonnantes que
belles. Elle rentre véritablement dans la légende New-yorkaise
lorsque durant la Grande Dépression, elle met à profit son argent
et son temps pour aider les sans-abris de Manhattan.
</div>
<div align="left" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
<br /></div>
<div align="left" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
Mais ce
roman, principalement sous la forme du journal intime de l’héroïne,
se concentre beaucoup sur l’ « envers du décors » de
ce personnage. En effet, la vie de Mazzie n’est pas rose. L’auteur
dépeint une héroïne qui rêve de liberté, mais qui dans le même
temps ne peut se résoudre à abandonner sa sœur, qu’elle aime profondément.
Elle fait souvent passer le bonheur des autres avant le sien. Mazzie
n’est pas une sainte immaculée, mais une femme aux prises avec
plusieurs démons, notamment celui de l’alcool. Elle est également
hantée par des blessures profondes et traumatisantes. Cependant, ce
livre n’est pas plombant pour autant, la joie de vivre de
l’héroïne, ainsi que sa volonté de fer, nous font dévorer ce
roman !
</div>
<div align="left" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
<br /></div>
<div align="left" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
Comme
les habitués des bars clandestins, nous succombons rapidement au
charme de Mazzie ! J’étais triste de la quitter. J’ai
également ressenti de l’affection pour les autres personnages,
notamment la sœur Ti, avec qui Mazzie se lie d’amitié, et qui est
dévouée elle aussi à la cause des
plus pauvres, et qui apporte beaucoup de joie à la jeune femme. J'ai également apprécié Jeanie, la jeune sœur de Mazzie, une danseuse audacieuse, un véritable électron libre. Contrairement à son aînée,
elle parvient à s’émanciper du quartier où elle vit.
</div>
<div align="left" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
<br /></div>
<div align="left" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
J’ai
aussi aimé le système des voix narratives mis en place par
l’auteur. Outre le journal de Mazzie, nous avons également des
interviews de voisins, d’éditeurs, et des extraits d’une
autobiographie posthume de la jeune femme. Cela nous permet d’avoir
plusieurs points de vue sur son histoire, et de nous rendre compte de
l'ampleur de sa célébrité.
</div>
<div align="left" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
<br />
<div align="left" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
Enfin,
la grande force de ce roman est qu’à travers le regard de Mazzie,
nous sommes totalement immergés dans ce New York de la Grande
Dépression. Nous ressentons l’animation du quartier.</div>
</div>
<div align="left" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
Mazzie
Gordon telle qu’elle est dépeinte dans le roman est un personnage
de fiction, même si un article à propos d’une femme éponyme est
parue dans la presse dans les années 1930.
</div>
<div align="left" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
<br /></div>
<div align="left" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
Je
conseille ce roman à tous ceux qui aiment les héroïnes atypiques
et touchantes et les romans historiques. Le charme de Mazzie est
irrésistible !</div>
<div align="left" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
<br /></div>
<div style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm; text-align: left;">
<i>Mazzie, sainte patronne des fauchés et des assoiffés </i>Jami Attenberg publié aux éditions Les Escales.</div>
<div style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm; text-align: left;">
<br /></div>
<div style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm; text-align: left;">
J'avais pour la première fois entendu parler de ce roman dans la vidéo de <a href="https://www.youtube.com/channel/UCpfhirUJo0fxM0IdJqL4g7w" target="_blank">Lemon June</a>:</div>
<div style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm; text-align: left;">
<br /></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<iframe allowfullscreen="" class="YOUTUBE-iframe-video" data-thumbnail-src="https://i.ytimg.com/vi/FqbF5CcwBdY/0.jpg" frameborder="0" height="266" src="https://www.youtube.com/embed/FqbF5CcwBdY?feature=player_embedded" width="320"></iframe></div>
<div style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm; text-align: left;">
<br /></div>
<div align="left" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
<br /></div>
Angeline Bonnhttp://www.blogger.com/profile/13277009185975540658noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-620091335121713479.post-25401206179270843252020-05-11T17:54:00.002+02:002020-05-16T22:34:25.366+02:00Félines de Stéphane Servant<h3 align="center" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
Félines</h3>
<div align="center" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
<br /></div>
<h3 align="center" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
Stéphane
Servant</h3>
<div align="center" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
<br /></div>
<div align="center" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
<br /></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgm8dGKmLXgPG47o1snC2MyuZT9zdYC9nsoq3ZhU589YPxP3FJJ-TMnT9BzGEmgcU5M0xJAgcS0jDJVZ3c8kb28Ox9FgPW5rR7r5RqWdVyDqJUoWlvLGmGpx9_LYwM4CVu310ai4XlUw-c/s1600/St%25C3%25A9phane-Servant-%25E2%2580%2593-F%25C3%25A9lines-2019.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img alt="Félines / Stéphane Servant" border="0" data-original-height="520" data-original-width="350" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgm8dGKmLXgPG47o1snC2MyuZT9zdYC9nsoq3ZhU589YPxP3FJJ-TMnT9BzGEmgcU5M0xJAgcS0jDJVZ3c8kb28Ox9FgPW5rR7r5RqWdVyDqJUoWlvLGmGpx9_LYwM4CVu310ai4XlUw-c/s1600/St%25C3%25A9phane-Servant-%25E2%2580%2593-F%25C3%25A9lines-2019.jpg" title="Félines / Stéphane Servant" /></a></div>
<div align="center" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
<br /></div>
<div align="left" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
<br /></div>
<div align="left" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
Les
jeunes filles du monde entier voient leurs vies bouleversées lorsque, sans aucune
raison apparente, leur corps et leur visage se couvrent de poils drus. D’abord incrédules,
les autorités les surnomment les Obscures, tandis qu’elles
se définissent comme Félines. Les tensions montent entre les
gouvernements qui désirent les emprisonner et les écarter de la
société et les jeunes filles elles-mêmes qui souhaitent ne pas être
considérées comme des bêtes, mais comme des humaines. Car elles ne
sont pas victimes d’une maladie. Leur Mutation semble être le
fruit d’une modification inopinée de leur deuxième chromosome X,
devenu chromosome O. Autrement dit, elles sont l’avenir. Et elles
sont déjà là.</div>
<div align="left" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
<br /></div>
<div align="left" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
Ce
roman est une excellente lecture ! Le style rapide et fluide de
l’auteur m’a happée dans le récit. J’ai également aimé le
procédé consistant à présenter cette histoire fictive comme un
témoignage. A travers ce récit, Stéphane Servant aborde de façon
intéressante de nombreux sujets.</div>
<div align="left" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
<br /></div>
<div align="left" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
Tout d’abord, la Mutation des
Félines touche prioritairement des jeunes filles, souvent victimes
de violences. L’héroïne, Louise, a par exemple été victime d’un
viol, d’autres, comme Alice, subissent une pression de la part de
leurs parents. Comme le suggère un des personnages, Fatia, la
Mutation à laquelle sont sujettes les jeunes filles est comme une réaction
à toutes les oppressions subies à cause de la société, et de certains hommes.</div>
<div align="left" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
<br /></div>
<div align="left" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
L’auteur
aborde également la question de la propagande, et du fait que la
peur soit la meilleure arme pour mettre en place un régime
autoritaire. Ce schéma peut sembler être du déjà vu dans la
littérature ado, mais je trouve qu’ici la force de Stéphane
Servant est de faire se dérouler cette prise de pouvoir à notre
époque, et non pas dans un temps plus lointain. Cela donne un côté
plus palpable aux bouleversements décrits dans le livre, et rend
également davantage réaliste le fait que<i> Félines </i><span style="font-style: normal;">est
censé être un témoignage.</span></div>
<div align="left" style="font-style: normal; line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
<br /></div>
<div align="left" style="font-style: normal; line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
Les particularités physiques des Félines et le rejet qu’elles
subissent peuvent aussi être liées au racisme, et le voile intégral
dont on veut les affubler peut aussi faire penser aux extrémistes
des différentes religions monothéistes.</div>
<div align="left" style="font-style: normal; line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
<br /></div>
<div align="left" style="font-style: normal; line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
<i>Félines </i>traite
aussi le sujet du traumatisme et de la reconstruction de soi,
notamment à travers le personnage principal, qui a des cicatrices
sur tout le corps, et vit sa transformation presque comme une
libération. Sa fourrure lui permet finalement de se libérer du
regard des autres sur son corps, et au lieu de se cacher, Louise se met
à nue et fait entendre sa voix, notamment en racontant son histoire
sous forme de témoignage.</div>
<div align="left" style="font-style: normal; line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
<br /></div>
<div align="left" style="font-style: normal; line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
Le roman de Stéphane Servant est donc à la fois féministe,
visionnaire et engagé. Il revient avec justesse sur des questions de
sociétés à travers cette idée de Mutation, et nous pousse à nous
interroger sur nos propres réactions face à l’inconnu, à ce qui
nous est étranger. Je le recommande à tous les adeptes de dystopies
ou de romans d’anticipations, mais aussi à ceux qui peuvent se
sentir lassés de ce genre. L’auteur apporte un vent de fraîcheur
en faisant de son histoire un récit intemporel, qui pourrait très
bien se dérouler en ce moment. <i><span style="text-decoration: none;">Félines
</span></i><span style="text-decoration: none;">nous invite à sortir
nos griffes et à lutter.</span></div>
<div align="left" style="font-style: normal; line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
<br /></div>
<div align="left" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
<i><span style="text-decoration: none;">Félines
</span></i><span style="font-style: normal;"><span style="text-decoration: none;">de
Stéphane Servant publié aux éditions du Rouergue.</span></span></div>
Angeline Bonnhttp://www.blogger.com/profile/13277009185975540658noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-620091335121713479.post-45852777485781629432020-05-04T08:30:00.000+02:002020-05-04T13:34:56.893+02:00Romance d'Arnaud Cathrine<div align="center" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
Romance</div>
<div align="center" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
<br /></div>
<div align="center" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
Arnaud
Cathrine</div>
<div align="center" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
<br /></div>
<div align="center" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
<br /></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEir_-hnLSgHQP9Wh6ouJrlpI4hGoc6z4fZkFLl5lLEHqyVwu7HhTlEYdm7TdBtnGgnRnNSzkF9RzAktF2wRtzM_QES0TWwJ5gRVZD7xxH9r25Wn8ciBT71mp5OEPyZn8wyjupsa4HoxlcA/s1600/Romance-dArbaud-Cathrine_La-Gazette-fleurie.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img alt="Romance/ Arnaud Cathrine" border="0" data-original-height="475" data-original-width="298" height="400" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEir_-hnLSgHQP9Wh6ouJrlpI4hGoc6z4fZkFLl5lLEHqyVwu7HhTlEYdm7TdBtnGgnRnNSzkF9RzAktF2wRtzM_QES0TWwJ5gRVZD7xxH9r25Wn8ciBT71mp5OEPyZn8wyjupsa4HoxlcA/s400/Romance-dArbaud-Cathrine_La-Gazette-fleurie.jpg" title="Romance/ Arnaud Cathrine" width="250" /></a></div>
<div align="center" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
<br /></div>
<div align="center" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
<br /></div>
<div align="left" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
Vince,
17 ans, ne rêve que d’une chose : vivre une grande histoire
d’amour. Mais difficile d’atteindre cet objectif lorsque l’on
est homosexuel et que le seul autre gay de notre lycée ne nous
attire pas spécialement. Alors Vince attend, il observe les garçons
dans le métro, et note dans un carnet une description de ceux qui
retiennent son attention, qu'il surnomme ses « garçons
volés ». Toute sa vie bascule lorsque ses sentiments envers
son meilleur ami d’enfance changent. Peut-être Vince va-t-il vivre
enfin sa première histoire d’amour...</div>
<div align="left" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
<br /></div>
<div align="left" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
Ce
roman d’Arnaud Cathrine est une claque, un uppercut d’émotions.
Dès les premières pages, avec son écriture tranchante, brutale et
crue, il parvient à nous faire nous attacher au personnage de Vince.
Comme lui, nous ressentons de la colère face à l’homophobie
ordinaire, aux insultes dont il est victime. Comme lui, nous
ressentons la solitude et le désir de rencontrer un être unique,
parfait, de faire l’amour, de vivre une grande histoire
bouleversante.</div>
<div align="left" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
<br /></div>
<div align="left" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
Arnaud
Cathrine parvient à rendre de façon crédible le langage des
adolescents, les pensées, les doutes et les envies qui peuplent
notre imaginaire. J’ai eu plaisir à voir se développer les
relations entre les protagonistes, la naissance de cette histoire
d’amour si particulière, les beaux moments que les deux jeunes
gens ont vécu ensembles.</div>
<div align="left" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
<br /></div>
<div align="left" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
En peu
de pages, l’auteur parvient également à nous montrer la brutalité
de la réalité, la difficulté d’assumer son homosexualité, la
violence que l’on peut subir, et la douleur du premier vrai chagrin
d’amour.
</div>
<div align="left" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
<br /></div>
<div align="left" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
Arnaud
Cathrine aborde aussi une facette de notre sexualité souvent peu
évoquée : celui de la recherche, du fait que parfois on puisse
faire des expériences avec des filles ou des garçons, par
curiosité, sans véritable attirance. Sans porter de jugement, il
illustre bien la douleur que cela peut susciter lorsque le partenaire
au contraire s’attache à la personne, et souligne donc
l’importance du fait d’être au clair dans ses intentions, de ne
pas cacher ses véritables motivations, de ne pas jouer avec les
sentiments d’autrui.</div>
<div align="left" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
<br /></div>
<div align="left" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
Avec le
point de vue de Vince, nous comprenons également la douleur que peut
ressentir une personne lorsqu’elle se rend compte que l’autre ne
l’aime pas de la bonne manière. L’attachement et la dépendance
de Vince vis à vis de son ami est de plus en plus perceptible au fil des pages.</div>
<div align="left" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
<br /></div>
<div align="left" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
Avec
ses chapitres courts, <i>Romance </i><span style="font-style: normal;">nous
happe et nous ne pouvons nous empêcher de lire. Cette histoire
d’amour se vit pleinement. Même si elle n’est pas toujours
belle, elle est à découvrir absolument !</span></div>
<div align="left" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
<br /></div>
<div align="left" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
<i>Romance
</i><span style="font-style: normal;">d’Arnaud Cathrine aux éditions
R-jeunes adultes.</span></div>
Angeline Bonnhttp://www.blogger.com/profile/13277009185975540658noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-620091335121713479.post-7494676982492062232020-03-24T21:19:00.000+01:002020-03-24T21:19:29.673+01:00Bonus #3<h3 style="text-align: center;">
Bonus #3</h3>
<h3 style="text-align: center;">
<br /></h3>
<div style="text-align: left;">
En ces temps d'épidémie, il est important de garder contact avec ses proches, via les appels téléphoniques, les SMS, les lettres. Je partage ici les dessins qu'une amie très chère m'a transmis par mail. Ceux-ci sont la démonstration de notre amitié aussi efficaces que tous les mots, rires et confidences que nous pouvons échanger.</div>
<div style="text-align: left;">
<br /></div>
<div style="text-align: left;">
<br /></div>
<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgCXDQRR3vEtImyU8ITseCCZrWEU3IS4eMf9YtRbKZb0UF368AucZK_d-cNnQRJYVyfWCgq9SbtBgzDMe1bbxudqd15fHXFJo6BfnCToWrGENUZp-bp-3BK1Nk9eM8Ms_XwCroSQO5TLiI/s1600/Snapchat-950726158.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="459" data-original-width="535" height="342" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgCXDQRR3vEtImyU8ITseCCZrWEU3IS4eMf9YtRbKZb0UF368AucZK_d-cNnQRJYVyfWCgq9SbtBgzDMe1bbxudqd15fHXFJo6BfnCToWrGENUZp-bp-3BK1Nk9eM8Ms_XwCroSQO5TLiI/s400/Snapchat-950726158.jpg" width="400" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Hermione Granger d'<i>Harry Potter </i>par Poohnie</td></tr>
</tbody></table>
<br />
<br />
<br />
<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgBBmTS5wpj6kJKDAmBv6Ay3olh9KMwHc0xv2TxPfPI4WvldrkO0MmCEya6SkHu9v3ji_PpwDmSd5Wes7uWrcmJxWah_a2Bx2pnVZyKVzQbVMLN17C8V0ToeXBk_g2mNYBbxp-QNpslQSQ/s1600/Snapchat-1270775048.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="493" data-original-width="635" height="310" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgBBmTS5wpj6kJKDAmBv6Ay3olh9KMwHc0xv2TxPfPI4WvldrkO0MmCEya6SkHu9v3ji_PpwDmSd5Wes7uWrcmJxWah_a2Bx2pnVZyKVzQbVMLN17C8V0ToeXBk_g2mNYBbxp-QNpslQSQ/s400/Snapchat-1270775048.jpg" width="400" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Ophélie de<i> La Passe-Miroir</i> par Poohnie.</td></tr>
</tbody></table>
<div style="text-align: left;">
Les précédents dessins de Poohnie sur ce blog <a href="http://chroniquesdunereveusealunettes.blogspot.com/2018/02/bonus-2.html" target="_blank">ici </a>et <a href="http://chroniquesdunereveusealunettes.blogspot.com/2018/01/bonus.html" target="_blank">là</a></div>
<div style="text-align: left;">
<br /></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
</div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
</div>
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</div>
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</div>
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</div>
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</div>
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</div>
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</div>
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</div>
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</div>
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</div>
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</div>
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</div>
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</div>
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</div>
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</div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
</div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
</div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: left;">
Son profil sur Deviant Art: <a href="https://www.deviantart.com/poohnie" target="_blank">ici</a></div>
<div style="text-align: left;">
<br /></div>
Angeline Bonnhttp://www.blogger.com/profile/13277009185975540658noreply@blogger.com2tag:blogger.com,1999:blog-620091335121713479.post-25825734637853721042020-03-09T08:30:00.000+01:002020-03-16T09:38:11.294+01:00Le matin de Neverworld de Marisha Pessl<div align="center" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
Le
matin de Neverworld</div>
<div align="center" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
<br /></div>
<div style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm; text-align: center;">
Marisha Pessl</div>
<div style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm; text-align: center;">
<br /></div>
<div style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm; text-align: center;">
<br /></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh_rgvObQTsEOxJCG-UF30KxjW5phBnznJIEl8HY1tFLMP7O0VuvUqT_4mE6nTZHQOMZYgOJGasWkkUkSulx3TBThjVCTWMDwbfwOYMXr1ttL1MBc8s3s_DN5s7VjIvLE3bw8yG8tbNvME/s1600/9782075122665_1_75.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img alt="Le matin de Neverworld/ Marisha Pessl" border="0" data-original-height="726" data-original-width="500" height="400" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh_rgvObQTsEOxJCG-UF30KxjW5phBnznJIEl8HY1tFLMP7O0VuvUqT_4mE6nTZHQOMZYgOJGasWkkUkSulx3TBThjVCTWMDwbfwOYMXr1ttL1MBc8s3s_DN5s7VjIvLE3bw8yG8tbNvME/s400/9782075122665_1_75.jpg" title="Le matin de Neverworld/ Marisha Pessl" width="275" /></a></div>
<div style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm; text-align: center;">
<br /></div>
<div align="left" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
<br /></div>
<div align="left" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
Après
la mort de son petit-ami Jim dans des circonstances inexpliquées,
Béatrice s’éloigne de son groupe d’amis, et mène une morne
existence auprès de ses parents. Ne pouvant cependant trouver la
paix, elle décide d’aller confronter ses amis un soir de tempête,
pour en apprendre davantage sur leur rôle dans cet évènement
tragique. En effet, ils semblent cacher un secret. Mais, alors
qu’ils sont tous en voiture, ils sont percutés par un chauffard
ivre et se retrouvent piégés dans le Neverworld, une faille dans
l’espace temps, où ils revivent indéfiniment la même journée.
Coincés entre la vie et la mort, le seul moyen de sortir de cette
boucle temporelle est de voter pour qu’une des personnes revienne à
la vie, tandis que les autres mourront pour de bon.</div>
<div align="left" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
<br /></div>
<div align="left" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
J’ai entendu parler de ce roman sur la chaîne d’<a href="https://www.youtube.com/user/lesouffledesmots" target="_blank">Audrey-Le Souffle desMots</a>. Ce livre est pour elle une assez bonne lecture, bien que son
avis soit plutôt mitigé, et qu’elle ait moins apprécié sa
lecture que ce qu’elle avait prévu. Le résumé du roman
m’intriguait cependant, et lorsque je l’ai vu en bibliothèque,
j’ai sauté sur l’occasion !</div>
<div align="left" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
<br /></div>
<div align="left" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
Je suis
plutôt satisfaite de cette découverte. Tout d’abord, j’ai
beaucoup aimé découvrir le fonctionnement du Neverworld. L’autrice
parvient à mettre en place différentes étapes très pertinentes. Dans un premier temps, les personnages nient la réalité, en ne voulant pas
croire qu’ils puissent véritablement être coincés dans une même
journée. Ensuite, certains d’entre eux profitent du fait qu’ils
puissent agir en toute impunité pour commettre les délits les plus
atroces, en ayant l’assurance que leurs victimes oublieront tout le
lendemain. Enfin, ils vont peu à peu percer les secrets de ce monde
et les mettre à profit pour tirer au clair les circonstances de la
mort de Jim.</div>
<div align="left" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
<br /></div>
<div align="left" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
<b>/!\
spoiler ! </b>Le Neverworld est bien plus qu’une simple boucle
temporelle, c’est également un univers basé sur un roman, que l’un des autres personnages, Martha, ne cesse de relire. Cet ouvrage,
constitué d’univers parallèles et de voyages dans le temps, donne
plus d’épaisseur au monde décrit, et permet ainsi aux
protagonistes de voyager dans le temps, toujours sur une seule
journée, pour progresser dans leur enquête. Ce procédé m’a
semblé très ingénieux, car non seulement on en apprenait davantage
sur les circonstances de la mort de Jim et le passé des personnages,
mais en plus le Neverworld et son aspect fantastique n’étaient pas
mis de côté. L’autrice parvient donc à gérer ses deux
tableaux : l’enquête policière et la dimension surnaturelle
de son roman.</div>
<div align="left" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
<br /></div>
<div align="left" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
L’histoire
est aussi bien menée. Il n’y a pas de moments de flottements, les
actions s’enchaînent, et les retournements de situation arrivent
presque toujours à nous surprendre. La fin a certes un côté
prévisible, mais dans le même temps l’autrice parvient à
instaurer un retournement de situation inattendu.</div>
<div align="left" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
<br /></div>
<div align="left" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
L’intrigue,
la charpente et le déroulement de l’histoire sont donc pour moi
les gros points forts de ce livre. Cependant, un bémol m’a
dérangée tout au long de ma lecture : les personnages. Ce
point a déjà été abordé par Audrey dans sa vidéo, et je la
rejoins sur l’idée qu’aucun des protagonistes n’est
véritablement appréciable. En effet, les amis de Béatrice
apparaissent pour la plupart comme des adolescents insouciants et
écervelés, qui bénéficient d’une vie facile grâce à la
richesse de leur famille. Jim, la victime de l’histoire, semble dès
le début n’être pas du tout le prince charmant et le garçon
merveilleux décrit par la jeune fille et son entourage. Quant à
l’héroïne, elle laisse transparaître parfois une naïveté qui
frise la bêtise, bien que la fin du roman donne plus de profondeur à
son personnage.</div>
<div align="left" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
<br /></div>
<div align="left" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
Cela
place donc la lecture dans un angle particulier. En effet, cette idée
de vote pourrait instaurer un enjeu émotionnel, si nous craignions
pour la vie d’un de nos personnages préférés. Or, ici, puisque
aucun ne suscite vraiment notre sympathie, notre attente du résultat
du vote tient plus de la volonté de voir réaliser notre prévision.<br />
<br />
De plus, les protagonistes sont parfois stéréotypés. Béatrice
représente la gentille fille, Whitney la belle adolescente
colérique, Carton le génie de l’informatique, Martha, le rat de
bibliothèque à l’intelligence surdimensionnée, Jim, le faux
prince charmant et Kipling le meilleur ami de l’héroïne.
Cependant, l’autrice parvient à la fin à jouer avec cette image
clichée des personnages lors d’un des retournements de situation
de la fin, en mettant en perspective nos propres a priori sur eux.
Mais cette remise en question intervient vraiment tard dans le roman, et
n’annule pas véritablement l’impression qu’ils nous font
ressentir tout au long de notre lecture.<br />
<br />
Cela ne me dérange pas de n’avoir aucune affection pour les
protagonistes, il y a certains héros de roman que l’on aime suivre
même s’ils sont détestables, et parfois parce qu’ils le sont, mais ici je trouvais qu’ils manquaient parfois de
profondeur, que nous restions trop en surface.</div>
<div align="left" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
<br /></div>
<div align="left" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
Ils
effectuent certes un cheminement dans le Neverworld, mais nous nous
sentons toujours à distance d’eux, sans doute également à cause
du fait que l’héroïne, qui est aussi la narratrice, n’a plus
rien en commun avec ses anciens amis.</div>
<div align="left" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
<br /></div>
<div align="left" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
Ainsi,
je recommande la lecture du <i>Matin de Neverworld </i><span style="font-style: normal;">pour
la richesse de son univers, la capacité de l’autrice à mettre en
place à la fois une enquête policière qui tienne la route mais
également un monde parallèle où les règles sont totalement
différentes de notre réalité. Le peu d’attachement que nous
éprouvons pour les protagonistes n’empêche pas de savourer le
suspense établi pas l’autrice.</span></div>
<div align="left" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
<br /></div>
<div align="left" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
Le matin de Neverworld de Marisha Pessl publié aux éditions Gallimard Jeunesse.</div>
<div align="left" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
<br /></div>
<div align="left" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
La vidéo d'Audrey:</div>
<div align="left" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
<br /></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<iframe allowfullscreen="" class="YOUTUBE-iframe-video" data-thumbnail-src="https://i.ytimg.com/vi/LXwg6S77CZA/0.jpg" frameborder="0" height="266" src="https://www.youtube.com/embed/LXwg6S77CZA?feature=player_embedded" width="320"></iframe></div>
<div align="left" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
</div>
<div align="left" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
<br /></div>
Angeline Bonnhttp://www.blogger.com/profile/13277009185975540658noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-620091335121713479.post-31062719054584819912020-02-26T18:16:00.001+01:002020-02-26T18:17:07.819+01:00Microfictions de Régis Jauffret<h3 align="center" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
Microfictions
2018</h3>
<div align="center" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
<br /></div>
<h3 align="center" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
Régis Jauffret</h3>
<h3 align="center" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
</h3>
<div align="center" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
<br /></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgpKKP-A5zumv5_XbSjcqEuciXiU-snJbtNrG8-9PyW63E2erraWRAAs83E2eGXak5tdDHVRBYo8lTpkJScNEdyNk-cAQPKmpwskm09WzwskifO5XH3aAJrC6Y5om-x6047synT2qnf6-g/s1600/Microfictions_2018.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img alt="Microfictions / Régis Jauffret" border="0" data-original-height="1600" data-original-width="1093" height="400" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgpKKP-A5zumv5_XbSjcqEuciXiU-snJbtNrG8-9PyW63E2erraWRAAs83E2eGXak5tdDHVRBYo8lTpkJScNEdyNk-cAQPKmpwskm09WzwskifO5XH3aAJrC6Y5om-x6047synT2qnf6-g/s400/Microfictions_2018.jpg" title="Microfictions / Régis Jauffret" width="273" /></a></div>
<div align="center" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
<br /></div>
<div align="center" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
<br /></div>
<div align="left" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
Dans ce
recueil de nouvelles classées par ordre alphabétique, nous suivons
sur une page et demi la vie d’un ou plusieurs personnages.
Violeurs, parents maltraitants, fous, ratés, nous entrevoyons
pendant quelques courts instants, l’existence des rebus de la
société, de ceux que nous ne voulons pas voir, que nous
préférerions oublier.</div>
<div align="left" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
<br /></div>
<div align="left" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
Ce
n’est pas une lecture agréable, car aucune des nouvelles ne
procure véritablement de joie ou de plaisir. Pourtant, elles
disposent d’un très étrange pouvoir, celui de nous faire tourner
les pages, encore et encore, pour continuer à avancer dans le
recueil.
</div>
<div align="left" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
<br /></div>
<div align="left" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
Qu’est-ce
qui explique ce phénomène ? La plume fluide et acérée de
l’auteur ? Un petit côté voyeur du lecteur, qui plutôt que
d’expérimenter l’horreur lui-même, la vit par procuration à
travers d’autres personnages, tout comme les lecteurs anglais du
XIXe siècle frissonnaient en lisant des romans gothiques dépeignant
des monstres, des tueurs et des prédateurs ? Sommes-nous fascinés
par le mal, et désireux de pouvoir à la fois nous indigner et dans
le même temps nous délecter des pires horreurs ?
</div>
<div align="left" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
<br /></div>
<div align="left" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
Ou bien
c’est la seule promesse que le malaise ne sera que de courte durée
qui nous fait persévérer.</div>
<div align="left" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
<br /></div>
<div align="left" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
<br /></div>
<div align="left" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
Microfictions de Régis Jauffret publié aux éditions Gallimard.</div>
Angeline Bonnhttp://www.blogger.com/profile/13277009185975540658noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-620091335121713479.post-44453477462102502020-01-06T20:59:00.001+01:002020-01-06T20:59:15.069+01:00Sans foi ni loi de Marion Brunet<div align="center" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
<h3>
Sans
foi ni loi</h3>
</div>
<div align="center" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
<br /></div>
<div align="center" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
<h3>
Marion
Brunet</h3>
</div>
<div align="center" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
<br /></div>
<div align="center" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj9wzOCBqrRX83yVDWcOR68EJDxZdv4tzTP2XRsZUszpo3qjW5ZhqTx_GJrN5F-4YhtzHBkFH3UGoMVfvzSuiGc5fpQyP4wkcg94OuExQh2nCEbZojISYroelGF0tgr1xt7bNZ_FqgRjvY/s1600/1570611010.png" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img alt="Sans foi ni loi / Marion Brunet" border="0" data-original-height="500" data-original-width="311" height="400" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj9wzOCBqrRX83yVDWcOR68EJDxZdv4tzTP2XRsZUszpo3qjW5ZhqTx_GJrN5F-4YhtzHBkFH3UGoMVfvzSuiGc5fpQyP4wkcg94OuExQh2nCEbZojISYroelGF0tgr1xt7bNZ_FqgRjvY/s400/1570611010.png" title="Sans foi ni loi / Marion Brunet" width="248" /></a></div>
<br /></div>
<div align="center" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
<br /></div>
<div align="left" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
Ecrasé
par l’autorité d’un père puritain, Garett pense que sa vie est
toute tracée, lorsqu’il se fait prendre en otage par Abigail
Stentson, une redoutable hors la loi, coupable d’avoir braqué une
banque. Si au départ le jeune homme espère à tout prix être
retrouvé par les autorités, il va peu à peu s’attacher à sa
geôlière et à la nouvelle vie qu’elle lui propose.</div>
<div align="left" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
<br /></div>
<div align="left" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
Ce
roman de western m’avait attirée de par sa magnifique couverture et
la<a href="https://www.youtube.com/watch?v=LXwg6S77CZA" target="_blank"> très bonne critique </a>qu’en avait fait Audrey de la chaîne le
<a href="https://www.youtube.com/user/lesouffledesmots" target="_blank">Souffle des Mots</a>. Je n’ai pas été déçue de ma lecture !
J’ai adoré l’ambiance des saloons, du far West et des
chevauchées. Avec de petits détails, Marion Brunet parvient à nous
faire plonger dans l’ambiance des siècles passés.</div>
<div align="left" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
<br /></div>
<div align="left" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
Je suis
aussi tombée en admiration pour le personnage d’Ab Stentson. J’ai
toujours eu un faible pour les guerrières battantes et intrépides,
et celle-ci est particulièrement courageuse. L’autrice réussi le tour de force d'en faire une figure attachante et touchante lorsqu’elle nous en
apprend davantage sur son passé, sans renier le côté bourru et
violent du personnage.<br />
<br />
J’ai aussi adoré la relation d’amitié
sincère qui se développe entre Garett et elle. A travers les yeux
du jeune homme, nous éprouvons de l’admiration pour cette femme
solitaire et différente, qui a choisi de vivre en dehors des règles
établies. Le fait que Garett ne tombe pas amoureux d’Ab est
également rafraîchissant, et permet d’instaurer une véritable
relation de confiance solide entre les deux personnages, sans les éventuels tourments que l'amour pourrait engendrer.</div>
<div align="left" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
<br /></div>
<div align="left" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
L’autrice
parvient aussi à instaurer des touches d’humour à son œuvre,
malgré la dureté de certains passages du récit. Outre l’univers
des cow-boys et chasseurs de prime, Marion Brunet nous offre un
aperçu du monde de la prostitution et évoque le sort réservé aux
Natifs Américains dans les plaines de l’Ouest.</div>
<div align="left" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
<br /></div>
<div align="left" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
Certes,
pour les grands consommateurs de Western, le récit peut sembler
assez convenu. En effet, le personnage de l’aventurière solitaire
est récurrent en littérature. Mais la plume fluide de l’autrice,
le regard bienveillant de Garett, la fluidité de la lecture, nous
permet d’apprécier cet univers et cette héroïne. Le thème est
très différent de<a href="https://chroniquesdunereveusealunettes.blogspot.com/2019/04/lete-circulaire-de-marion-brunet.html" target="_blank"> <i>L’été circulaire</i></a>, mais le talent de Marion
Brunet est toujours au rendez-vous !</div>
<div align="left" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
<br /></div>
<div align="left" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
<i>Sans
foi ni loi</i> de Marion Brunet publié aux éditions Pocket
Jeunesse.</div>
<br />Angeline Bonnhttp://www.blogger.com/profile/13277009185975540658noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-620091335121713479.post-64401024351935311682019-12-23T22:31:00.003+01:002019-12-23T22:31:25.002+01:003 livres sur... la famille Brontë<h3 align="center" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
3
livres sur… La famille Brontë</h3>
<div align="center" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
<br /></div>
<div align="left" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
<br /></div>
<div align="left" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
<i>Jane
Eyre</i> de Charlotte Brontë et <i>Les Hauts de Hurlevents</i> d'Emily Brontë comptent parmi mes romans
préférés. Éblouie par l’œuvre de ces écrivaines, j’ai
voulu en apprendre un peu plus sur leur vie personnelle et sur la
genèse de leurs livres respectifs. Voici mes trois livres pour
plonger dans les arcanes du monde des Brontë.</div>
<div align="left" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
<br /></div>
<div align="left" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
<br /></div>
<div align="left" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
<br /></div>
<h4 align="left" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
<b><i>L’amour
caché de Charlotte Brontë</i> par Jolien Janzing</b></h4>
<h4 align="left" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
<b> </b></h4>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhVE4hljSicAechSU4UXtlaz__KBX2sWc4RYJfSq7ThiS4O7UB6nwZjT-MR7Tw5E7S0BzD1f_Kxk9ZnjZdBs5RC24warILe8MjyJQkHskobXmzWSCi5uRVNSlJ_xQmfFCC2PpvDqXUrBD8/s1600/5fc2c6ffab1b443cd9a5c22aca576518.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img alt="3 livres sur... La Famille Brontë" border="0" data-original-height="500" data-original-width="310" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhVE4hljSicAechSU4UXtlaz__KBX2sWc4RYJfSq7ThiS4O7UB6nwZjT-MR7Tw5E7S0BzD1f_Kxk9ZnjZdBs5RC24warILe8MjyJQkHskobXmzWSCi5uRVNSlJ_xQmfFCC2PpvDqXUrBD8/s320/5fc2c6ffab1b443cd9a5c22aca576518.jpg" title="3 livres sur... La Famille Brontë" width="198" /></a></div>
<h4 align="left" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
<b> </b></h4>
<div align="left" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
<br /></div>
<div align="left" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
L’autrice
revient sur un épisode particulier de la vie de Charlotte Brontë :
le moment où elle se rend à Bruxelles en compagnie de sa sœur
Emily afin de se perfectionner dans l’étude du français. Là-bas,
Charlotte a la joie de découvrir la vie animée de la grande ville
mais y fait également la rencontre de Constantin Heger, un
professeur dont elle est follement éprise et qui lui inspirera
notamment Mr Rochester dans <i>Jane Eyre</i>.</div>
<div align="left" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
<br /></div>
<div align="left" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
Ce
roman est une très bonne surprise ! Je craignais que l’auteur
ne se focalise uniquement sur l’aspect « romantique »
de cet épisode de la vie de Charlotte Brontë, mais elle prend le
temps de poser le contexte de son intrigue et n’oublie pas traiter
les relations entre les deux sœurs au pensionnat. Elle dépeint
également très bien le désir d’écrire de la jeune femme, ses
rêves, ses ambitions et ses envies d’évasions. Ce roman donne envie de se jeter sur son stylo ou son
clavier et de se mettre à noircir des pages comme les écrivains
Brontë !</div>
<div align="left" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
<br /></div>
<div align="left" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
La
retranscription des évènements est réaliste et concorde avec ce
que l’on sait de la vie de la famille. Jolien Janzing n’a pas
pris de libertés invraisemblables avec les faits réels.</div>
<div align="left" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
<br /></div>
<div align="left" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
Ce
roman est donc une lecture agréable pour les amoureux de la famille
Brontë et du roman <i>Jane Eyre</i>, et s’adresse surtout à ceux
qui ont déjà une connaissance solide de l’histoire de Charlotte.</div>
<div align="left" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
<br /></div>
<div align="left" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
<i>L’amour
caché de Charlotte Brontë</i> par Jolien Janzing publié aux
éditions L’Archipel.</div>
<div align="left" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
<br /></div>
<div align="left" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
<br /></div>
<h4 align="left" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
<b><i>Le
monde infernal de Branwell Brontë</i> par Daphné du Maurier :</b></h4>
<h4 align="left" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
<b> </b></h4>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjLuAjNF_Ic3nYN9r4BggUCyNQGWN_TaFrKUkB2pOqr2tNSkRNEqxrDFf4oB9AgPKXsZrsaqDoV0DuGYYOhDW6ewYP3UZxwpZzFsbzQHaXMeJ3ca_06blzk_tFKrmDHICpqy13GOGdWeyY/s1600/005442026.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img alt="3 livres sur... La Famille Brontë" border="0" data-original-height="800" data-original-width="513" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjLuAjNF_Ic3nYN9r4BggUCyNQGWN_TaFrKUkB2pOqr2tNSkRNEqxrDFf4oB9AgPKXsZrsaqDoV0DuGYYOhDW6ewYP3UZxwpZzFsbzQHaXMeJ3ca_06blzk_tFKrmDHICpqy13GOGdWeyY/s320/005442026.jpg" title="3 livres sur... La Famille Brontë" width="205" /></a></div>
<h4 align="left" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
<b> </b></h4>
<div align="left" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
<br /></div>
<div align="left" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
Dans
cette biographie romanesque, Daphné du Maurier, la célèbre autrice
de <i>Rebecca</i>, rend ses lettres de noblesse au personnage le
plus méconnu de la famille Brontë : Patrick Branwell, le frère
aîné de Charlotte, Emily et Anne. En plus d’être l’auteur de
nombreux poèmes et de peintures, c’est également lui qui a
chapeauté une grande partie de la création d’un monde imaginaire
dont les enfants Brontë aimaient relater les chroniques. Il est en
effet connu que Charlotte, Emily, Anne et Branwell ont souvent mis en
commun leurs écrits et ont partagé leurs univers, créant une véritable
émulation collective.</div>
<div align="left" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
<br /></div>
<div align="left" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
Alors,
pourquoi Branwell est-il presque oublié ? Pourquoi un jeune
homme si brillant n’a-t-il rien publié de conséquent, mis à part
quelques poèmes ? Daphné du Maurier nous dresse ici le
portrait d’un être en proie à des démons, hanté par la mort de
sa mère et de ses sœurs, (Marie et Elizabeth étaient les aînées
la fratrie) et sombrant dans l’alcoolisme.</div>
<div align="left" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
<br /></div>
<div align="left" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
Ce
livre fut une véritable découverte pour moi. En effet, avant d’être
tombée par hasard sur l’ouvrage de Daphné du Maurier, je n’avais
jamais entendu parler de Branwell Brontë. J’ai donc été
agréablement surprise de voir que Branwell avait aussi écrit des
poèmes et contribué fortement à la création de l’univers
littéraire de la famille, sous la forme d’un pays nommé Angria.<br />
<br />
J’ai aussi été stupéfaite d’apprendre que Branwell avait sans
doute contribué à créer <i>Les Hauts de Hurlevents</i>, puisqu’un
de ses amis rapporte qu’il lui en aurait lu un extrait. Cela
n’enlève bien sûr rien au talent d’Emily, et ne peut être
considéré comme du plagiat, dans la mesure où les frères et sœurs
s’échangeaient régulièrement leurs personnages, sans compter
qu’un être aussi dissolu que Branwell n’aurait pu mener à bien l’œuvre. Branwell a d’ailleurs sans doute servi d’inspiration
à Emily pour le personnage d’Heathcliff.</div>
<div align="left" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
<br /></div>
<div align="left" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
Le
texte de Daphné du Maurier met donc en lumière le rôle décisif de Branwell. Grâce à
des extraits de ses textes insérés dans les chapitres, nous pouvons
découvrir sa plume, aussi bien dans sa version originale que dans sa
traduction. L’autrice parvient à instaurer du rythme à son récit,
en ayant en ligne de mire la mort de son poète maudit. La fin de
ce-dernier est peut-être un peu romancée dans sa description (Du
Maurier est un romancière, pas une biographe), mais <i>Le monde
infernal de Branwell Brontë </i><span style="font-style: normal;">repose
sur des bases et des sources fiables.</span></div>
<div align="left" style="font-style: normal; line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
<br /></div>
<div align="left" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
<i>Le
monde infernal de Branwell Brontë </i><span style="font-style: normal;">par
Daphné du Maurier publié aux éditions </span><span style="font-style: normal;">de
la Table Ronde.</span></div>
<div align="left" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
<br /></div>
<div align="left" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
<br /></div>
<div align="left" style="font-style: normal; line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
<br /></div>
<h4 align="left" style="font-style: normal; line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
<b><i>Les Brontë</i> par Jean-Pierre Ohl</b></h4>
<h4 align="left" style="font-style: normal; line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
<b> </b></h4>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh0mDQ5f85CGOUsUVk8H_DV7K77BLLAawOCEpnXXI23wAXd5X-CDvCCA8qMU04CJxnXjBtgK_sRTncubZlUC9ZF59Sw2mK2W2NGl5OBDNFMSgaMI7CJ5vJgR6ZmhdifEFtoh-LT66eDsIs/s1600/A79436.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img alt="3 livres sur... La Famille Brontë" border="0" data-original-height="1600" data-original-width="972" height="400" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh0mDQ5f85CGOUsUVk8H_DV7K77BLLAawOCEpnXXI23wAXd5X-CDvCCA8qMU04CJxnXjBtgK_sRTncubZlUC9ZF59Sw2mK2W2NGl5OBDNFMSgaMI7CJ5vJgR6ZmhdifEFtoh-LT66eDsIs/s400/A79436.jpg" title="3 livres sur... La Famille Brontë" width="242" /></a></div>
<h4 align="left" style="font-style: normal; line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
<b> </b></h4>
<div align="left" style="font-style: normal; line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
<br /></div>
<div align="left" style="font-style: normal; line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
Dans cette biographie, l’auteur s’intéresse à toute la famille
Brontë, en partant des origines, avec l’installation de Patrick
Brontë père à Haworth avec ses enfants jusqu’au décès de
Charlotte en 1857. Il parvient, sans que cela ne soit trop long ou
ennuyeux, à s’intéresser à chacun des enfants Brontë. Ayant
vécu le plus longtemps, Charlotte a une place plus grande dans le
récit.</div>
<div align="left" style="font-style: normal; line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
<br /></div>
<div align="left" style="font-style: normal; line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
J’ai aimé découvrir la façon dont elle a tenté de se frayer une
place dans le monde littéraire de son époque, une fois l’identité
du Currer Bell découverte. Jean-Pierre Ohl n’hésite pas également
à mettre en perspective les précédentes biographies de Charlotte
Brontë. Il critique notamment celle de l’amie de la romancière,
Elizabeth Gaskell, qui n’est pas toujours exacte dans ses propos,
et nuance le portrait sombre de Branwell dressé par Daphné du
Maurier, en arguant que la descente aux enfers du jeune homme n’est pas aussi brutale.</div>
<div align="left" style="font-style: normal; line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
<br /></div>
<div align="left" style="font-style: normal; line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
Il nous invite également à réfléchir sur la fascination exercée
par la famille Brontë et sur le fait que parfois la vie des auteurs
semble davantage fasciner le public que leur œuvres elles-mêmes, ou
que les analystes littéraires n’hésitent pas à tirer des
conclusions hâtives voire fantaisistes en se basant sur leur biographie. (C’est notamment le cas avec <i>Les Hauts de
Hurlevent)</i>.</div>
<div align="left" style="font-style: normal; line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
<br /></div>
<div align="left" style="font-style: normal; line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
J’ai trouvé cet écrit complet, intéressant à lire et
assez rythmé pour que le texte ne soit pas plat et descriptif.
L’auteur ne nous surcharge pas de dates et d’éléments
historiques. Une chronologie et des annexes sont disponibles à la
fin de l’ouvrage, ainsi que des illustrations et des gravures des
trois sœurs, de Branwell et de leur père.</div>
<div align="left" style="font-style: normal; line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
<br /></div>
<div align="left" style="font-style: normal; line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
Pour les amoureux de la famille Brontë ou ceux qui désirent en savoir
davantage sur les auteurs de leurs romans préférés, ce livre est à
découvrir !</div>
<div align="left" style="font-style: normal; line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
<br /></div>
<div align="left" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
<i>Les
Brontë </i><span style="font-style: normal;">par Jean-Pierre Ohl
publié aux éditions Folio.</span></div>
Angeline Bonnhttp://www.blogger.com/profile/13277009185975540658noreply@blogger.com3tag:blogger.com,1999:blog-620091335121713479.post-8936305378917855692019-12-04T13:30:00.002+01:002019-12-06T19:55:50.852+01:00La Passe-Miroir livre 4: La tempête des échos par Christelle Dabos<h3 align="center" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
La
tempête des échos</h3>
<div align="center" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
<br /></div>
<h4 align="center" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
La
Passe-Miroir Livre 4</h4>
<div align="center" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
<br /></div>
<h3 align="center" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
Christelle
Dabos</h3>
<div align="center" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
<br /></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhECWvOJYz_7v77r0sxPaAkRzJjDjjg_Gx0tS1HPQ9WiB4tIc0yasg_1ZvY5niwkGxUcYbCQLPtzi1OVNDPCEcXkoZXGZCaoBZjzMznXJ0X98DxqE9ijW3msJ8suH3h5roW4dInrjFqYnU/s1600/9782075093866-475x500-1.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img alt="La Passe-Miroir livre 4: La tempête des échos / Christelle Dabos" border="0" data-original-height="500" data-original-width="345" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhECWvOJYz_7v77r0sxPaAkRzJjDjjg_Gx0tS1HPQ9WiB4tIc0yasg_1ZvY5niwkGxUcYbCQLPtzi1OVNDPCEcXkoZXGZCaoBZjzMznXJ0X98DxqE9ijW3msJ8suH3h5roW4dInrjFqYnU/s1600/9782075093866-475x500-1.jpg" title="La Passe-Miroir livre 4: La tempête des échos / Christelle Dabos" /></a></div>
<div align="center" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
<br /></div>
<div align="center" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
<br /></div>
<div align="left" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
Que
dire ? Comment commencer ? Des années de lecture, des
années d’attentes, et enfin il est là. Le tome 4 de La
Passe-Miroir, cette série qui a traversé mon adolescence depuis
2013. J’attendais ce roman avec une telle impatience que je
comptais les jours qui me séparaient du 28 novembre 2019. Lorsque
jeudi j’ai eu le livre entre les mains, j’ai attendu jusqu’au
vendredi soir pour m’y plonger, afin de ne pas être dérangée
dans ma lecture et de pouvoir lire les cinq cent et quelques pages
d’un coup si cela me chantait. Bien m’en a pris. A quatre heures
du matin, les joues mouillées de larmes, j’avais terminé les
aventures d’Ophélie et Thorn.</div>
<div align="left" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
<br /></div>
<div align="left" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
J’essayerai
de ne pas inclure de spoilers dans cet article, mais je recommande
vivement à ceux qui n’ont pas encore lu les précédents tomes de
La Passe-Miroir d’éteindre leur ordinateur et de courir entamer
leur lecture.</div>
<div align="left" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
<br /></div>
<div align="left" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
Une
fois de plus, Christelle Dabos parvient à nous emporter dans une
histoire totalement inattendue et pleine de rebondissements. En
effet, pour approcher au plus près du secret d’Eulalie Dilleux, de
la Déchirure et de sa propre identité, Ophélie se fait admettre à
l’Observatoire des Déviations de Bablel, un établissement où
sont notamment examinés ceux qui n’entrent pas dans les codes de
la cité. Les inversés comme elle sont particulièrement recherchés.
Mais dans cette aventure, Ophélie ne sera pas seule. Malgré son
déguisement de Lord de Lux, Thorn fait équipe avec elle, et c’est
un vrai plaisir d’assister à leur travail en équipe et à leur
vie de couple si peu conventionnelle.</div>
<div align="left" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
<br /></div>
<div align="left" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
<i>La
tempête des échos </i><span style="font-style: normal;">n’est pas
un tome facile. Bien qu'emportée par la magnifique plume de l’autrice, je
me suis malgré tout demandé à certains moments de ma lecture si
j’avais bien tout compris de l’intrigue. En effet,
le secret de l’univers de </span><i>La Passe-Miroir </i><span style="font-style: normal;">n’est
pas à la portée du premier apprenti venu, et il faut s’accrocher
au moindre indice pour ne pas perdre le fil de l’histoire. Mais une
fois que les pièces du puzzle se mettent en place, tout devient
clair et limpide, et c’est un vrai plaisir de comprendre
enfin pleinement cet univers.</span></div>
<div align="left" style="font-style: normal; line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
<br /></div>
<div align="left" style="font-style: normal; line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
Ce tome 4 est également l’occasion de revenir avec plus de détails
sur certains thèmes qui traversent l’œuvre et dont nous
saisissons toute l’importance dans ce livre.<br />
<br />
Il y a notamment la
violence et la contrainte dont on est prêt à user pour faire
respecter sa vision du bien, notamment à travers Lady Septima,
déterminée à exclure tous les étrangers de la cité de Babel, ou
Lazarus, un explorateur en apparence inoffensif mais capable de
sacrifier des vies humaines pour ses recherches ou ses inventions. De
manière générale, le rejet de ce qui est différent, non-conforme
à une norme établie, est un sujet souvent traité au fil des tomes. Au Pôle, Thorn était méprisé pour être né
d’un adultère. A Babel, les citoyens sont capables d’être
internés pour une orientation sexuelle (comme pour Blasius) ou
parce qu’ils présentent une « anomalie » dans leur
pouvoir.</div>
<div align="left" style="font-style: normal; line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
<br /></div>
<div align="left" style="font-style: normal; line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
Cela m’amène à évoquer le lieu principal de cette intrigue :
l’Observatoire des Déviations. Cette sorte d’institut, d’hôpital
m’a glacé le sang. J’y ai ressenti le profond malaise d’Ophélie
et des pensionnaires, la terrible sensation d’être pris au cœur
d’un système sans queue ni tête, où le patient est réduit au
stade d’un enfant soumis à ses médecins. J’ai l’impression
que Christelle Dabos a voulu dépeindre dans ce roman la violence
dont pouvait faire preuve le corps médical et les dérives de
certaines expériences. En effet, le but de l’Observatoire n’est
pas de soigner leurs patients, mais de les utiliser à des fins
despotiques.</div>
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<br /></div>
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Dans cet étrange lieu, au multiples couches, Ophélie va
véritablement au bout d’elle-même, puisqu’elle découvre enfin le secret de son identité. J’ai rarement vu un personnage aussi
malmené ! Tout au long de l’intrigue la jeune femme est
forcée de remettre en question son identité, ses valeurs, ses
choix. Pour survivre au Pôle, elle a dû lutter contre sa timidité
et son attitude réservée. Pour vaincre l’Autre, Ophélie doit interroger son être profond, sa propre personne. La suivre dans ses
découvertes est vraiment passionnant et déroutant. A la fin de
ce tome, nous réalisons l’incroyable chemin qu’elle a parcouru
depuis le moment où nous l’avons pour la première fois vu
franchir un miroir dans les Archives Familiales d’Anima.</div>
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<br /></div>
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Thorn aussi est un personnage qui évolue de façon considérable. Ce
tome 4 nous permet pendant de brèves parenthèses de suivre son
point de vue. Nous avons notamment droit à des flash-back de son
enfance, ou à des explications sur la façon dont il est parvenu à
s’échapper du Pôle. Il se montre également plus expansif, il
exprime davantage ses sentiments. Il est un soutien indéfectible
pour Ophélie. Ces deux protagonistes m’ont énormément touchée.
Nous comprenons que Thorn désire simplement être utile à
quelqu’un, se sentir aimé, accepté.</div>
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<br /></div>
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A travers ces personnages principaux, Christelle Dabos semble aussi
nous montrer combien le corps peut être une source de fardeau, de
handicap. Thorn, avec sa jambe articulée, porte le signe criant de
son infirmité physique. Il ne peut dissimuler ce qu’il considère
comme une faiblesse, et en ressent de la honte et de l’agacement.
Le fait qu’il ait de plus en plus de mal à contrôler ses griffes
renforce le dégoût qu’il éprouve pour lui-même. Le moment où
il parvient enfin à s’accepter grâce au regard de sa cousine
Victoire m’a profondément émue. Il est rare dans les romans
jeunesse de voir des personnages masculins ressentir un dégoût
profond pour leur apparence physique. La question des complexes est
en effet souvent réduite au personnage féminin.</div>
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<br /></div>
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Ophélie aussi perçoit son corps comme un fardeau, une entité qui
ne lui obéit pas et qui la trahi. Outre sa maladresse légendaire,
la jeune femme découvre avec tristesse qu’elle ne pourra jamais
avoir d’enfant. Ce droit à la maternité qu’elle s’est
involontairement retiré en libérant Eulalie du miroir la marque de
manière aiguë et la fait se sentir coupable, incomplète. Là
encore, le soutien de Thorn est bienvenu.</div>
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<br /></div>
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Les autres personnages que nous connaissons, bien que moins présents
qu’Ophélie et Thorn, sont malgré tout évoqués. Victoire
effectue une belle évolution, puisqu’elle parvient enfin à nouer
un lien fort avec le monde extérieur. J’ai été ravie et touchée
de voir que Berenilde accède enfin à ce qu’elle a toujours
aspiré : une famille. Le fait que tous les animistes, notamment
la tante Roseline et le grand Oncle soient présents pour la
bataille finale m’a enchantée !</div>
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<br /></div>
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Tous les esprits de famille
sont également présents dans le Mémorial, notamment Farouk et Artémis.
Farouk montre encore une fois sa clairvoyance supérieure à celle de
ses frères et sœurs.</div>
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<br /></div>
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Les personnages que j’aurais peut-être aimé voir davantage sont
sûrement Gaëlle, Renard et Archibald, mais Christelle Dabos
parvient à consacrer plusieurs chapitres à leur périple sur
Arc-en-Terre, nous permettant de rencontrer Don Janus, le seul esprit
de famille à avoir conservé sa mémoire. Mais l’autrice gère
plutôt bien le temps imparti à chacun de ses personnages, tout en
concluant son intrigue complexe. J’ai simplement du mal à quitter
son univers.</div>
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<br /></div>
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Jusqu’aux dernières pages, Christelle Dabos parvient à nous faire
avoir des frissons ! Et cette fin, cette fin !! Au début,
je n’étais pas sûre de l’apprécier. J’avais envie de voir si
Ophélie allait concrètement retrouver Thorn pour de bon, d’assister
à leur vie future… Je ne voulais pas quitter la jeune femme
maintenant, sur un passage de miroir !</div>
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<br /></div>
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Mais finalement, après m’être mouchée et essuyé les yeux, j’ai
réalisé que cette fin était une fin magistrale et typique de <i>La
Passe-Miroir.</i></div>
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<br /></div>
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En effet, de mon point de vue, il est évident qu’Ophélie retrouve
Thorn lorsqu’elle franchit ce miroir. Elle affirme « Nous
reviendrons » à Archibald, avec ce ton assuré qu’elle
emploie lorsqu’elle s’apprête à résoudre une difficulté. De
plus, la chanson dans la boutique, évoquant la fugacité de l’amour,
mais également sa capacité d’apparaître là où on ne l’y
attend pas, sont significatifs. Enfin, les mots de Thorn, « Un
peu plus que cela même. », écrit en italique comme
lorsqu’Eulalie s’adresse à Ophélie depuis l’Envers, me font
penser que c’est lui-même qui s’adresse à son épouse, ou du
moins qu’il est toujours vivant ! Il a survécu au passage
dans la Corne de l’abondance, il peut attendre qu’Ophélie trouve
le moyen de revenir dans l’Envers.</div>
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<br /></div>
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Si j’ai considéré cette fin comme typique de la série, c’est
parce que j’ai trouvé qu’elle laissait une grande liberté au
personnage. En effet, comme l’explique Thorn, Ophélie ne cesse de
vouloir acquérir son indépendance. Faire se terminer la saga sur
son nouveau départ peut paraître frustrant, mais dans le même
temps laisse libre notre imagination. Christelle Dabos nous a donné
suffisamment de pistes de réflexions pour faire nos propres
scénarios.</div>
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<br /></div>
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Ainsi, d’une certaine façon, les aventures d’Ophélie et Thorn
ne sont jamais véritablement terminées. Même si nous ne pourrons
plus jamais découvrir cette série, il nous sera toujours permis de
redécouvrir <i>La Passe-Miroir, </i>d’en explorer les recoins
cachés en retraversant le miroir et en replongeant dans ces romans
chaque fois que nous le voudrons.</div>
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<br /></div>
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Je ne dis donc pas adieu à Ophélie, mais à bientôt dans une
prochaine session de relecture, au cours d’un été brûlant ou
d’un hiver venteux. Je veux également la remercier, pour m’avoir
tant transportée, fait vibrer, émue au fil des pages, au fil des
passages de miroirs. Merci à elle de m’avoir fourni de la force
dans l’adversité, un modèle auquel m’identifier, une héroïne
à citer.</div>
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<br /></div>
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Et merci surtout à sa créatrice, Christelle Dabos, dont la plume,
l’imagination et le talent auront marqué un chapitre décisif de
ma vie de lectrice. J’espère que son parcours dans l’écriture
sera toujours aussi florissant, et je serai au rendez-vous si elle
publie un nouveau roman. (Ou un essai, ou une BD, ou même sa liste
de course!)</div>
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<br /></div>
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Que l’écharpe soit avec vous !</div>
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<br /></div>
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Un peu plus que cela même.</div>
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<br /></div>
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<i>La Passe-Miroir livre 4: La tempête des échos </i>de Christelle Dabos publié aux éditions Gallimard Jeunesse.</div>
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Le site de l'autrice: <a href="http://www.passe-miroir.com/" target="_blank">ici</a></div>
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La très bonne et émouvante vidéo de Bulledop, qui a contribué à faire connaître la série :</div>
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<br /></div>
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Angeline Bonnhttp://www.blogger.com/profile/13277009185975540658noreply@blogger.com0