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lundi 5 mars 2018

Vongozero d'Yana Vagner


Vongozero

 

Yana Vagner

 

Vongozeroo d'Yana Vagner

 

En Russie, une terrible épidémie éclate. Les villes sont bouclées et les habitants meurent par milliers. Dans sa petite maison de banlieue, Anna tente de se convaincre avec son mari que tout cela va finir par s’arranger. L’arrivée de son beau-père et la mort de sa mère vont bouleverser leur vie en les mettant devant l’horreur de la situation : ils doivent fuir pour échapper à l’épidémie et à la vague de réfugiés. Entourée de voisins qu’elle n’apprécie guère et de l’ex-femme de son mari qui la hait, Anna doit faire face aux évènements. Va-t-elle garder la raison au cours de ce périple qui doit les mener dans une petite maison étroite de Vongozero ?

J’ai mis du temps à lire ce roman, cependant, cela ne veut pas dire que je n’ai pas apprécié ma lecture, bien au contraire.
Tout d’abord, j’ai beaucoup aimé l’ambiance du roman. La majeure partie du récit se passe sur la route, alors que les protagonistes sont en voiture. Contrairement à ce que l'on pourrait craindre cela n’est pas ennuyeux, nous sentons la tension et le confinement, la crainte des fuyards. A chaque étape nous nous demandons si les personnages vont réussir leur quête.
J’ai aussi apprécié le fait que nous soyons véritablement dans les pensées d’Anna, grâce à ce procédé nous la connaissons davantage, nous avons son point de vue sur la situation.

L’héroïne est un être intéressant. Au départ, j’avais un peu de mal à déterminer si je l’appréciais ou non. Je trouvais parfois qu’elle se laissait trop marcher sur les pieds.

Cependant, après plusieurs chapitres passés en sa compagnie, je me suis rendue compte qu’en réalité j’étais simplement surprise par l’originalité du personnage. En effet, elle ne correspond pas au héros type des dystopies. Elle n’a rien d'une femme forte et courageuse. Elle a du mal à se mêler aux autres, à exprimer ses opinions, sa meilleure défense face aux médisances est la fuite, elle éprouve des craintes en permanence. Mais c’est cela qui fait sa force et son charme. C’est un protagoniste réaliste, auquel on peut s’identifier sous certains aspects. Cela change des héros parfaits ou manichéens. Je me suis donc mise à aimer davantage Anna à mesure que j'avançais dans Vongozero.

J’ai également trouvé l’évolution des relations entre la jeune femme et l’ex-femme de son mari, Irina, très intéressante. Elles n’ont pas eu de disputes violentes, même si nous sentons une tension entre les deux femmes. Cependant, elles semblent parfois s’entraider de façon étonnante.

J’ai également apprécié Boris, le beau-père d’Anna. Il est amusant, simple et préparé aux évènements. En revanche, j’ai presque détesté, tout comme Anna, les autres protagonistes. Les voisins de la jeune femme sont méprisables, stupides et superficiels.

L’autre force du roman d’Yana Vagner est la représentation du virus. Contrairement aux romans pour adolescents, la maladie ne prend pas des aspects répugnants comme par exemple les fondus dans Le labyrinthe de James Dashner. Non pas que cela me déplaise mais je trouve que cette façon de faire change agréablement. Cela donne un côté encore plus réaliste au roman.

Je trouve que la fin de Vongozero se suffit à elle-même, cependant, j’ai malgré tout envie de connaître la suite.

Vongozero d'Yana Vagner publié aux éditions Mirobole.

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