La recluse/ la dame de Wildfell Hall
Anne Brontë.
Dans un petit village perdu d’Angleterre, il n’y a pas
grand-chose à faire pour se changer les idées. Ainsi, lorsqu’une mystérieuse
femme devient locataire de Wildfell Hall, les habitants sont extrêmement
curieux. Qui est-elle ? D’où vient-elle ? Elle se prétend veuve mais
des rumeurs affirment que son époux serait toujours en vie. Pourquoi est-elle
si possessive et inquiète envers son fils de 10 ans ? Gilbert Markham, un
propriétaire d'une ferme du village, va peu à peu réussir à briser les réticences
d’Helen Graham.
J’avais déjà eu l’occasion de voir le film La dame de
Wildfell Hall et j’avais été happée par l’atmosphère de l’histoire ainsi
que les personnages. Le livre ne m’a pas déçu !
J’ai tout d’abord aimé comment Anne Brontë parvient à
retranscrire le climat des petits villages de campagne. Elle dépeint
parfaitement les médisances des voisins et montre combien la réputation d’une
femme ne tient qu’à un fil. Elle fait aussi preuve d’un féminisme étonnant à
travers son héroïne Helen, notamment en ce qui concerne l’éducation des filles.
Elle affirme qu’il ne faut pas les ménager et leur enseigner les
réalités de la vie afin qu’elles n’abordent pas l’existence avec naïveté.
Ensuite, elle décrit avec beaucoup de réalisme la relation
entre Helen et son époux. En effet, nous suivons les doutes et les désillusions
de la jeune fille et surtout la torture psychologique que lui inflige son mari
en disparaissant pendant des mois ou en enseignant le vice à son fils unique.
Ce que j’ai beaucoup apprécié c'est que, lorsque Helen décide
d’épouser l’homme contre la volonté de sa famille, elle n’est pas décrite comme
une femme amoureuse et naïve. Elle est certes prise d’une vraie passion, mais
elle a malgré tout conscience des défauts de l’homme qu’elle aime.
Cependant, elle se sent investie de la mission de le ramener
sur le droit chemin. Cela peut sembler prétentieux ou sans espoir, mais j’ai
aimé que la jeune fille ait des motifs rationnels, cela souligne son esprit fin
et le fait qu’à 18 ans, il est difficile de faire preuve de discernement ou
d’épouser un homme deux fois plus âgé et que l’on exècre, bien qu’il soit
raisonnable.
Je me suis attachée à la jeune femme mais également à son
fils et à Gilbert, qui est agréable, déterminé et patient, malgré une certaine
impulsivité.
L’atmosphère du roman peut sembler lourde, mais les ragots
du petit village donne une touche de légèreté et de l’humour à l’histoire.
Le film est également très intéressant à visionner et reprend les
grands points du livre. Je conseille presque de le voir avant de commencer
La recluse/ la dame de Wildfell Hall, cela
motive véritablement à la lecture.
La recluse de Wildfell Hall d'Anne Brontë publié aux éditions Libretto.
La bande annonce du film :
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